Cela fait tellement longtemps que je me retiens de vous parler de Spartacus, qu'au moment de lâcher les chevaux, tout ce qui est sorti de mon clavier était une page blanche. Cette intro n'a ni queue ni tête ? Absolument. Mais quand faut y aller, faut y aller.
- Vous aimez l'époque des gladiateurs
- Vous voulez voir certains des meilleurs combats sur le petit écran
- Vous aimez les histoires humaines et êtes prêts à encaisser des passages très durs
- Vous n'aimez pas l'époque romaine et les gladiateurs
- Vous êtes allergique aux scènes de sexe (ou vous avez moins de 16 ans)
- Une série avec de la violence, très peu pour vous
Le veilleur d'écran[s] S08E04 📺 : Spartacus
Dans un contexte où l'offre en matière de séries n'a jamais été aussi pléthorique, le Veilleur d'écran[s] se propose d'être votre guide à travers les saisons. Qu'il s'agisse d'une ancienne série aujourd'hui culte, d'un carton récent ou d'un show plus anonyme, cette chronique vous aidera à ne perdre votre temps qu'en bonne compagnie.
Accompagnez la lecture de cet article avec la musique de la série :
Fiche technique Spartacus
Genre | Action, Aventure, Drame, Romance, Biopic, Historique |
Réalisation | Steven S. DeKnight |
Editeur | Tapert/Donen/Raimi, Starz! |
Plateforme | Netflix, MyCanal |
Nombre de saisons | 3 |
Nombre d'épisodes (Total) | 39 |
Classification | Déconseillé / interdit aux moins de 16 ans |
THIS IS SPART…acus
Il y a un peu plus de huit ans, sur une autre plateforme, j'écrivais au sujet de Spartacus : « Vous voyez le mec relou qui vous bassine toujours avec les mêmes séries ? Bah c’est moi ». Eh bien aujourd'hui, rien n'a changé.
La série de Starz fait en effet toujours partie de mes favorites, de celles que j'ai le plus ardemment envie de revoir et de défendre. En effet, si à première vue il s'agit d'un péplum bas du front où le sang et la nudité prennent la place du fond et de la finesse, en vérité, il n'en est rien. Bon, il y a bien des hectolitres d'hémoglobine et hommes comme femmes sont peu vêtus, mais Spartacus est tout de même bien plus qu'un simple plaisir coupable avilissant.
Durant quatre saisons, et sans surprise, cette série historique retrace de façon dramatique et forcément un peu romancée le trajet du plus célèbre des gladiateurs, d'esclave des Romains dans la ville de Capoue à leader d'une large révolution, jusqu'à sa fin que tout le monde connait (sauf si vous avez dormi en cours d'Histoire, mais qui suis-je pour juger ?).
Au cours de la période traitée, Spartacus suit notamment les relations qui se forgent entre les différents esclaves sous la coupe des Romains. Les manigances entre ces derniers ne sont d'ailleurs pas oubliées, même si on n'atteint que rarement un niveau d'échelle ou de complexité politique digne de Rome. Amitiés, romances, rivalités, trahisons… les épisodes sont denses et le show jouit de ressorts dramatiques dont je me souviendrai sans doute toute ma vie. Et non, je n'exagère pas.
Une série qui laisse des Thraces
Les évolutions, réactions ou décès de certains protagonistes sont gravés à jamais dans ma mémoire tant l'ensemble fonctionne, prenant aux tripes et fournissant parfois des moments cathartiques. Des personnages attachants et charismatiques comme Crixus (Manu Bennett), Œnomaüs (Peter Mensah) ou encore Varro (Jai Courtney) manquent cruellement au spectateur que je suis, tandis que ceux incarnés par Lucy Lawless, John Hannah ou Nick Tarabay leur sont à jamais associés dans mon esprit.
"Si vous aimez l'Histoire et les aventures humaines sur fond de liberté et de fraternité, ponctuées de combats sanglants et de sexe à peine censuré, Spartacus est fait pour vous".
Bien entendu, le scénario et la violence de certains arcs narratifs n'est pas pour rien dans notre appréciation des personnages, renforçant notamment la haine que l'on peut éprouver à l'égard des antagonistes, mémorables. Le rythme soutenu de la série dopée aux intrigues poignantes et aux rebondissements réguliers n'est pas en reste, et on apprécie l'écriture enlevée et « poétique » (sinon vulgaire) des discours de la plupart des personnages, qui confère une dimension antique - et une certaine identité - à l'ensemble.
Impossible également de ne pas saluer les combats de Spartacus, spécialement soignés. À l'instar des scènes de sexe, la série, interdite au moins de 16 ans, ne se refuse rien. Les chorégraphies des combats sont nerveuses et intenses, les membres volent, le sang coule à flot… Sur ce plan le créateur Steven S. DeKnight a fait les choses bien, et ce, que l'on soit dans un petit centre d'entraînement, une grande arène ou sur un champ de bataille.
Le roi de l'arène
Outre quelques effets spéciaux, filtres ou décors un peu poussifs, la nudité parfois gratuite (Game of Thrones n'a rien inventé) ou quelques jeux d'acteurs et actrices en dessous, Spartacus a un défaut principal : les changements de casting. En effet, quelques têtes son remplacées d'une saison à l'autre, dont celle du rôle principal…
Andy Whitfield, dans la peau de Spartacus lors de la première saison, s'est vu diagnostiquer un cancer à la fin de sa diffusion. Pour lui laisser le temps de se remettre, la production a proposé une saison 2 préquelle, centrée sur d'autres personnages, mais l'issue malheureuse de la maladie d'Andy Whitfield décida autrement de la suite. Liam McIntyre s'est ainsi vu confier le rôle pour les saisons 3 et 4, demandant aux spectateurs un certain temps d'adaptation.
Heureusement, passé quelques épisodes, la mayonnaise prend à nouveau, et la série gagne en intensité et prend de l'ampleur à chaque minute, jusqu'au grand final. À noter par ailleurs que la saison 2 préquelle est tout à fait solide et permet de (re)découvrir certains des meilleurs personnages du show (Gannicus/Dustin Clare, c'est notamment toi que je regarde).
Tout de suite en voyant la boîte il a fait CAPOUE
J'arrive déjà au bout de cette chronique, et j'ai le fâcheux sentiment de ne pas avoir été assez dithyrambique sur Spartacus. J'ajouterai donc que si vous aimez l'Histoire et les aventures humaines et intenses, sur fond de liberté et de fraternité, ponctuées de combats sanglants, épiques et de sexe à peine censuré, le généreux et décomplexé show de Starz est fait pour vous. Je pense que depuis sa diffusion, en dehors de Banshee peut-être, aucune série ne m'a collé et recollé de telles gifles dans le museau.
- Vous aimez l'époque des gladiateurs
- Vous voulez voir certains des meilleurs combats sur le petit écran
- Vous aimez les histoires humaines et êtes prêts à encaisser des passages très durs
- Vous n'aimez pas l'époque romaine et les gladiateurs
- Vous êtes allergique aux scènes de sexe (ou vous avez moins de 16 ans)
- Une série avec de la violence, très peu pour vous
Spartacus est aujourd'hui proposée par Netflix, Canal+ et Starzplay. Pour vous aider à vous y retrouver, je vous conseille de regarder les saisons dans cet ordre : Le Sang des Gladiateurs (13 épisodes), Les Dieux de l'arène (6 épisodes), Vengeance (10 épisodes) et enfin La Guerre des damnés (10 épisodes).
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