Très souvent, lorsque l'on évoque les séries anglaises, il est question de leur originalité, qui les démarque du reste de la production mondiale. Par moment, cette constatation est un peu exagérée. Mais pour Utopia, cela serait presque un euphémisme, tant cette série est l'un des shows les plus atypiques de ces dernières années.
Accompagnez la lecture de cet article avec la musique de la série :
Jessica Hyde and seek
Me voilà bien embêté. Jusqu'à présent cette chronique a présenté des séries qu'il est assez aisé de recommander, de part leur qualité bien entendu, mais aussi parce qu'elles sont proprement terminées ou encore en cours de diffusion, mais toujours solides sur leurs appuis. Or, voilà qu'arrive aujourd'hui une certaine Utopia, et avec elle, l'exercice de vous présenter ce pourquoi vous devriez absolument regarder cette série, malgré le fait que Channel 4 ait décidé de l'annuler sauvagement après deux saisons.
À l'issue de 12 petits épisodes et d'un cliffhanger final à fort potentiel, laissant en suspens quelques questions, la chaîne anglaise décidait en effet, en 2014, d'arrêter les frais d'un show jugé trop onéreux et pas assez regardé. Qu'à cela ne tienne : malgré la frustration générée par cette situation, tout le voyage halluciné et hallucinant qui mène à cette triste conclusion vaut plus que le détour.
Et voilà que point une autre difficulté dans cette chronique : lorsque l'on présente Utopia on ne peut pas dévoiler de trop le scénario, au risque de gâcher bien des surprises... Cela étant dit, voici le pitch de départ, dont je peux quand même parler : un petit groupe de personnes, plus ou moins jeunes, dont le seul point commun est de posséder la première partie d'un étrange comic book (ou plutôt, un « roman graphique ») baptisé The Utopia Experiment, va se retrouver poursuivi par une mystérieuse organisation, lorsque le manuscrit de la seconde partie jamais publiée de cette oeuvre fait surface...

Comic de répétition
Plus encore, et c'est spécialement sur ce point que je suis obligé de rester vague, la série aborde en son cœur un sujet de société aussi moderne que clivant. Et si ce dernier a régulièrement été évoqué ces dernières années, dans différentes œuvres, aucune, à mon sens, ne l'a fait aussi intelligemment qu'Utopia. Vous risquez ainsi de sérieusement cogiter devant votre écran pour établir votre position tant le traitement de ce sujet est fin, nuancé et non manichéen... Mais revenons à la partie thriller du show, avant que je n'en dise trop.
Au fil des épisodes, et à l'instar des spectateurs, les différents personnages vont devoir donner du sens à ce qui leur arrive et tenter de comprendre, indice après indice, ce qui se trame vraiment. Dans les premiers épisodes, l'intrigue est volontairement difficile à saisir et l'histoire, souvent décousue, ne donne de réponses concrètes qu'au compte goutte, n'hésitant pas à laisser protagonistes et public dans de grandes réflexions. Et si ce procédé d'écriture habituellement m'énerve et me frustre, dans le cas présent il m'a accroché, d'un bout à l'autre, me donnant envie de connaître, épisode après épisode, le fin mot de cette histoire.
« L'une des marques de fabrique de la série est de vouloir ressembler au maximum à un comic book ».
L'enveloppe sonore très travaillée, comme la musique originale (dans tous les sens du terme) signée du talentueux Cristobal Tapia de Veer (à qui l'on doit, notamment, les bandes son de Humans et Dirk Gently's Holistic Detective Agency - dont on parlera probablement dans de futures chroniques), habillent ce thriller conspirationniste de compositions équilibrées, entre harmonies et dissonances, mettant en exergue l'ambiance particulièrement étrange et décalée du show... Qui en joue d'ailleurs.
Cette étrangeté singulière prend notamment tout son sens avec les antagonistes d'Utopia, dont les premiers à ouvrir le bal sont brillamment incarnés par les très perturbants Neil Maskell et Paul Ready, dont la violence, impassible et méthodique, n'égale que le flou de leurs motivations et de leur passé.

Et puisque l'on parle de violence, sachez que si vous y êtes allergique vous pouvez passer votre chemin. L'une des marques de fabrique de la série est de vouloir ressembler au maximum à un comic book. Cela se traduit notamment par un show adulte et décomplexé, chargé en hémoglobine très graphique et sans le moindre filtre.
Quoique... Des filtres, il y en a beaucoup, mais d'un autre genre, plutôt du côté de la photographie exceptionnelle d'Utopia et ses jeux de couleurs.
Utopiart
Avec ses nombreux aplats de couleurs flashy et saturés, notamment dans les décors et les costumes, et de par sa réalisation impeccable qui donne régulièrement l'impression d'être sous acide, la série de Channel 4 est indéniablement visuellement unique. Aujourd'hui encore, dans sa partie, aucune série n'est arrivée à l'égaler ou simplement à lui ressembler. Utopia est un véritable régal pour les yeux et les oreilles, et rarement aurais-je eu autant envie de qualifier une série d'oeuvre d'art globale.
Impossible également de ne pas saluer les performances extrêmement solides de l'ensemble du casting de ce show, créé par Dennis Kelly. De Fiona O'Shaughnessy à Alexandra Roach (Black Mirror) en passant par Geraldine James, Nathan Stewart-Jarrett (Misfits), Adeel Akhtar (Counterpart, dont on parlait la semaine dernière) ou encore le jeune Oliver Woollford pour n'en citer que quelques-uns, tous participent au succès de cette série dans laquelle il peut pourtant sembler peu aisé d'entrer, de prime abord.
Leurs personnages, atypiques bien qu'ancrés dans le réel, et leurs évolutions, souvent inattendues, sont passionnants à suivre, au fil de péripéties incisives et surprenantes. Ce que je vais déclarer va peut-être vous paraître poncif, mais entre ces héros (et antagonistes) et tout ce qui a été décrit plus haut, il n'y a vraiment pas deux séries comme Utopia. Il s'agit véritablement d'une perle unique, qui mérite d'être savourée et qui propose certains des meilleurs épisodes qu'il m'ait été donné de voir, toutes séries confondues.
Déjà à l'époque, les mots me manquaient :
Je manque de superlatifs pour qualifier correctement cette S02 d'Utopia.
— Antoine Roche (@__aGa__) July 25, 2014
Mais, si le fait que la série se termine abruptement sans parfaitement boucler tous les éléments de son scénario est vraiment trop décourageant pour vous, sachez ceci : après un projet d'adaptation sur HBO par David Fincher finalement annulé, un autre remake est dans les cartons chez Amazon. Cette version avec John Cusack et Rainn Wilson n'a cependant pas encore de date de diffusion. En outre, il est difficile d'imaginer qu'elle parviendra à être à la hauteur et aussi mémorable que l'originale... Mais un accident est toujours possible.
Cette série est pour vous si :
- Vous recherchez une série qui fait cogiter- Vous aimez les belles couleurs et les séries bien réalisées
- Vous voulez une histoire qui va vous surprendre plus d'une fois
Cette série n'est pas pour vous si :
- Vous n'aimez pas la violence gratuite- Le malaise et la bizarrerie ce n'est vraiment pas votre tasse de thé
- Vous ne voulez pas d'une série qui se termine abruptement
Bon, mais où regarder Utopia ? À l'heure où sont rédigées ces lignes, malheureusement, aucune plateforme de streaming ne la propose. Il faudra donc se retourner vers la location numérique ou bien des DVD/Blu-Ray. Avec un peu de chance Amazon la proposera aux côtés de son futur remake, mais rien n'est moins certain, malheureusement...
Utopia fait partie de ces séries qu’on adore ou qu’on déteste apparemment.
Perso, j’ai trouvé que c’était d’une débilité profonde. Il ne se passe rien, les pseudos gags à répétition me donnaient envie de casser la TV. Mais vu la critique je me suis dit, c’est le début ça ira mieux après le temps que les personnages se mettent en place.
Et bien non, c’est de la grosse m…de.
Désolé mais là j’ai touché le fond.
Même les séries de TF1 et M6 font mieux que ça.
La musique est un supplice, les acteurs (si on peut dire) surjouent et très mal.
Bref je retiendrais que si un jour on me dit tiens il y a une série génial, ça ressemble à UTOPIA. Je dirais que ouais OK j’ai pas le temps, on verra ça JAMAIS…
Série vue en VO ou en VF?
J’en ai vue une partie il y a longtemps. Dans mon souvenir cest particulier. Mais c’est pour cela que j’aime bien les séries anglaises. Elles sont moins lisses que beaucoup de séries US.
C’est peu de le dire… série à regarder en fumant de l’herbe qui fait rire et un pack de 24 bières sous peine de balancer des pierres dans la TV.
Faut prendre un vidéo projecteur
J’ai personnellement adoré cette série.
En VF bien sur, pourquoi regarder en VO ??? Je parle anglais mais je suis pas fou au point de me taper des films et séries en VO, çà change pas l’histoire. J’ai essayé, c’est une très grosse perte de temps.
De mon point de vue, on devrait doubler en Français les films et séries Françaises.
Les acteurs devraient se doubler eux même.
Si tu as regardé en VO, tu ne peux pas dire que les acteurs surjouent et sont mauvais. Tu ne peux critiquer que le doublage.
Et c’est tout l’intérêt des VOSTFR. Tu n’as pas un doublage qui peut tout gâcher.
Définition de surjouer
Oui et?
En VO et en VF, les acteurs surjouent. C’est pas naturel, même ridicule. Ils en font des caisses puis il y a un blanc. Toujours la même phrase, où est machin. L’humour anglais c’est déjà pas super drôle à la base mais là ça fait séries Z des années 80. C’est à dire de la daube.
Que certains aiment la série ou même ce genre, c’est leur droit et je le respecte.
Mais moi, je trouve que ça ne mérite même pas le temps d’une critique. Il y a tellement de pépites que là c’est gâcher du temps
Désolé mais je ne comprends pas comment on peut critiquer le jeu d’un acteur en se basant sur le doublage, en studio, dans une autre langue, par une autre personne.
Critiquer le scénario, le montage, la musique, la photo etc oui. Mais les acteurs quand ils sont doublés…non. Entre la voix du doubleur, ses compétences, les conditions du doublage, la traduction etc…cela en fait des variables qui viennent parasiter la série (ou film).
Purement subjectif ça
.
Meme en VO c’est surjoué, c’est ridicule, c’est des essais de blagues par répétition.
Les personnages ne sont pas attachant, l’histoire est simpliste et ridicule.
La musique est stressante.
Rien a garder dans cette série.
Une des plus nulle que j’ai jamais vu et j’en ai vu.
Mais si toi Griti tu as aimé, c’est cool. Il en faut pour tout le monde. Certains n’ont pas du tout aimé game of thrones ou westworld, soit.
On ne peut pas plaire à tout le monde
Lol. La question n’est pas là. Je n’ai vu qu’une partie.
Je réagis juste à la partie mauvais acteurs…en VF.
Mais je ne comprends pas…tu as regardé en VF ETen VO ou que VF.
J’entends souvent que tel acteur est mauvais dans des films (US le plus souvent) mais par ses gens qui ont vu en VF. Ce qui, pour moi, n’a pas de sens.
VO / VF, c’est si passionnant que ça. Perso je m’en tape, un Navet reste un navet.
j’ai essayé en VO certains films que j’ai aimé à une époque et là j’ai eu une révélation.
La VO c’est pas pour moi. J’aimerais que même les séries françaises soient doublées en français.
De toute façon en VO je suis attiré par le texte donc je ne regarde rien du film donc je ne comprend rien donc ça me gonfle, je vire le film et le retelecharge quelques mois plus tard en FR.
Maintenant je ne cherche plus à regarder quoi que ce soit en VO. C’est VF only.
Et sinon Utopia je l’ai eu à prêter en DVD (coffret ultimate 100% carton jaune pisse) et ca a demarré en anglais sous titré Fr. Je n’ai fait que le premier episode comme ça. Une horreur.
On s’est refait l’épisode en VF le lendemain. Moi j’ai subit la premiere Saison et ma femme a réussi à regarder les 2 saisons. Elle est trop forte.
Pour me dire a la fin que c’était nul.
Ensuite on est retourné regarder Docteur Who!
C’était en 2016 ou 2017
J’ai du voir la première saison il y a quelque temps, pour ma part j’en garde un bon souvenir, même si l’histoire est un peu barrée, mais assez addictive tout de même.
ok utopia c’est pas génial … mais Docteur Who , encore pire. mdr
C’est pas du grand art je suis d’accord mais Doctor Who çà passe le temps.