© Camille Pinet
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Le poisson d’avril loupé de Volkswagen fait encore des remous… La SEC s’interroge quant à l'objectif du faux changement de nom du groupe allemand, qui a fuité avant le 1er avril, volontairement ou non.

Suite à un faux communiqué de presse, diffusé deux jours trop tôt, ayant laissé croire à un véritable changement de nom de l'entreprise, la S.E.C a décidé de mener une enquête sur l’impact que cette débâcle a pu avoir sur le cours de l’action du constructeur automobile.

La S.E.C. mène l’enquête

C'est l'histoire d'une blague de 1er avril qui tourne à la débâcle et entache l’image du constructeur allemand Volkswagen. Voulant profiter du traditionnel poisson d’avril et de la montée en puissance de la voiture électrique sur le marché mondial, Volkswagen avait préparé un faux communiqué de presse pour annoncer son changement de nom en « Voltwagen ».

Oui, mais voilà, ce faux communiqué a été lâché trop tôt, dès le 29 mars précisément, soit 48 heures avant la date du poisson d’avril. Pour « rester dans la blague » d’après les déclarations des représentants de la marque, le lendemain, le changement de nom est confirmé, entre autres, par Scott Keogh, P.-D.G. de Volkswagen of America.

Toutefois, la marque s’est finalement ravisée, admettant qu'il s'agissait d'une plaisanterie dont l’orchestration avait un peu dérapé…

Un marché boursier sous surveillance

Or, l'affaire ne s'arrête pas là. Les rebondissements successifs ont en effet amené la Securities and Exchange Commission, S.E.C, à se poser des questions quant à la véritable volonté de Volkswagen derrière cette démarche. De fait, les actions de l’entreprise Volkswagen AG se trouvent sur un marché régulé et contrôlé, dont il est interdit de tendre à manipuler le cours volontairement. Est-ce qu'a cherché à faire le constructeur ? C'est ce que la S.E.C va tenter de déterminer à travers cette enquête.

Pour cause, après ces annonces, le cours de l’action a fait une envolée allant jusqu'à 12,5 %, ce qui représente des milliards de dollars. La S.E.C, elle, veille justement à ce que les entreprises ne manipulent pas le cours des actions à leur avantage. Rappelons qu'elle a déjà épinglé par le passé Elon Musk et Tesla suite à des tweets qui ont provoqué des mouvements importants sur le cours de l’action Tesla.

Source : The Verge