Selon toute vraisemblance, Volkswagen se prépare à fermer des sites de production sur le sol allemand. Cela constituerait rien de moins qu'une première dans l'histoire du constructeur allemand, né en 1937.
Depuis quelques années déjà, la situation est on ne peut plus tendue chez Volkswagen. Les finances du groupe sont (entre autres) plombées par des investissements colossaux réalisés pour convertir ses usines vers l'électrique, et les véhicules peinent à convaincre.
Pire encore, selon le directeur de la marque, aujourd'hui, la situation ne pourrait plus être retournée « par de simples mesures de réduction des coûts ».
Volkswagen encore et toujours dans la tourmente
En fin d'année dernière déjà, le constructeur allemand traversait une bien mauvaise passe avec ses voitures électriques. Quand bien même Volkswagen avait promis qu'il n'y aurait aucun licenciement, ce sont 269 employés qui ont été mis à la porte de l'usine de Zwickau, au cœur de la production électrique. Et ce n'est visiblement pas fini.
Oliver Blume, le P.-D.G. du groupe, l'évoque dans une note interne : « L'Allemagne perd de plus en plus de terrain en matière de compétitivité. Des fermetures d'usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues. » Voilà qui est clair.
Deux sites historiques dans le viseur
Concrètement, ce sont les sites d'Osnabrück et de Dresde qui seraient visés. Ce dernier avait d'ailleurs accueilli la production d'une certaine Volkswagen ID.3 en 2021, devenant alors le deuxième site de production de l'ID.3 et le quatrième site au monde à produire des modèles Volkswagen reposant sur la plateforme modulaire électrique (MEB).
Pour Volkswagen (comme pour d'autres), la concurrence chinoise a frappé un grand coup, le constructeur BYD étant passé devant le géant allemand l'an dernier. Récemment, ce même Volkswagen soupçonnait d'ailleurs la Chine de l'avoir espionné et d'avoir dérobé plus de 20 000 documents concernant sa flotte électrique, pendant 5 ans.
Outre le géant BYD, pour Volkswagen, la difficulté provient également de la montée en puissance des marques milieu de gamme telles que GAC ou Chang'an. Celles-ci grignotent progressivement des parts sur un marché chinois qui représentait pas moins de 40 % des ventes annuelles du constructeur allemand. Ce dernier dispose d'ailleurs de plateformes et autres centres de recherche sur le territoire chinois.
Source : Le Figaro