Alors que Windows 10 est désormais achevé, le système est déployé auprès des constructeurs afin qu'ils le préinstallent et l'intègrent au sein de leurs diverses machines. L'OS apporte un certain nombre de nouveautés parmi lesquelles un tout nouveau navigateur visant à repositionner Microsoft face à la concurrence de Google, Mozilla et Apple.
Sur l'un de ses blogs officiels, l'éditeur de Redmond explique que l'équipe chargée du navigateur continue d'en optimiser ses performances et « au sein de cette build, Microsoft Edge est encore meilleur et battrait Chrome et Safari à leurs propres benchmarks JavaScript ».
Au travers des tests effectués en interne, Microsoft Edge serait ainsi 112 % plus rapide que Chrome sur le test de WebKit Sunspider. En évaluant les performances d'Edge sur Google Octane, il serait 11 % plus rapide que Chrome. Enfin, sur Apple JetStream, il serait 37 % plus rapide que le navigateur de Google.
Pour mémoire, Microsoft Edge vise à casser l'approche conservatrice d'Internet Explorer en oubliant la compatibilité avec les vieux sites Internet. Cette stratégie a permis à Microsoft de concevoir un fork du moteur de rendu Trident baptisé EdgeHTML et, par la même occasion, de renforcer les performances JavaScript.
Microsoft Edge voit son moteur JavaScript Chakra optimisé avec la prise en charge totale d'ECMAScript 6. Ces spécificités se basent sur le standard ECMA-262 et apportent un certain nombre de nouveautés pour la partie JavaScript comme la compilation à la volée sur plusieurs processeurs simultanément. Au mois de mai, Microsoft annonçait déjà qu'Edge était alors le plus performant des navigateurs 64-bit sur les benchmarks Octane 2.0 et JetStream.
Reste qu'en pratique les performances de Microsoft Edge ne se traduiront pas forcément par une adoption massive. En effet, dans un premier temps, le navigateur ne sera pas doté d'extensions ; cela risque donc de freiner les aficionados de Firefox et Chrome jonglant avec leurs différents add-ons. Aussi, Microsoft Edge n'est - pour l'heure ? - disponible que sur Windows 10. Cela signifie d'une part, que les utilisateurs éligibles n'effectuant pas la mise à jour gratuite pendant un an ne pourront pas en profiter, et d'autre part, que les adeptes d'Android ou iOS ne pourront pas synchroniser leurs données comme ils le font avec Firefox, Chrome ou Safari.
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