Déployer une mise à jour de Windows 10 n'est pas une affaire de tout repos pour Microsoft. Le système se doit d'être compatible avec le plus grand nombre de configurations possibles, pendant et après la mise à jour. Une tâche titanesque impossible à réaliser en une seule journée. C'est pourquoi la société américaine procède par paliers sur plusieurs mois avec un déploiement progressif par vagues.
La April 2018 Update, soit la version 1803 de Windows 10, a bénéficié du soutien de l'intelligence artificielle pour accélérer et fiabiliser son lancement. Cette nouvelle approche aura permis selon John Cable, directeur adjoint en ingénierie logicielle, de gagner en vitesse mais aussi en fiabilité.
Guidée par les données télémétriques recueillies par Microsoft, l'IA de Redmond peut ainsi sélectionner les machines les plus aptes à recevoir la mise à jour sans causer d'interruption de service. Et une fois la April 2018 Update installée, les données de fonctionnement remontées aux services techniques permettent d'affiner la compatibilité de l'OS sur les PC qui ne bénéficient pas encore de la toute dernière version.
Ce type de fonctionnement a ainsi permis de remonter en 24h des problèmes d'écrans noirs et de redémarrages inopinés sur certaines configurations. Après analyse, Microsoft a ainsi pu remonter le bug qui était dû au bouclier comportemental d'Avast. 24h après, Avast a déployé un correctif sur les machines impactées. Le déploiement a alors pu reprendre en moins de 48h sans autre problème à signaler.
Un déploiement plus rapide pour moins de bugs
Microsoft n'a pas non plus tari d'éloges sur la satisfaction client qui est en hausse ces dernières années. Windows 10 semble recevoir les faveurs du public un peu plus à chaque mise à jour. Le nombre de bugs est inversement en baisse, les équipes des SAV recevant de moins en moins de demandes de support.Et Microsoft de terminer son rapport en indiquant que le déploiement de la version 1803 est le plus rapide jamais effectué à ce jour depuis la naissance de Windows 10. A croire que finalement, la récolte massive de données par le fabricant américain n'a pas que du mauvais !