Il était une fois, deux amis mi-dinosaures mi-camions qui devaient défendre le monde face au méchant Tyrannosaurus Trux. Cette histoire, c'est celle de Dinotrux, mélange de l'Age de Glace et Transformers, créée par le studio Dreamworks Animation pour une diffusion exclusive sur Netflix. Inspirée de livres pour enfants, cette série animée, dont la sortie est passée quasiment inaperçue en août dernier, était à l'origine composée de dix épisodes de 23 minutes.
Mais seulement quatre mois après sa sortie et fort des résultats d'une étude mondiale (qu'il avait commandé) sur le temps passé à coucher ses enfants, le géant américain a désormais d'autres projets pour Dinotrux. Netflix a ainsi rebaptisé la série en Dinotrux 5 minute favorites, rassemblé les meilleurs moments en mini-épisodes et proposé à ses utilisateurs de s'en servir pour endormir ses enfants. En apportant une alternative à la lecture de l'histoire du soir, le géant de la VOD assure vouloir faire gagner du temps aux parents avec de jeunes enfants.
Les enfants au cœur de la stratégie Netflix
Réutiliser un produit existant, changer son format et créer un nouvel usage pour le client, une stratégie audacieuse de la part du géant américain. Stratégie qui passe d'abord et avant tout par la production et diffusion de contenus familiaux à destination des parents et des enfants. En février dernier, la plate-forme de VOD annonçait la production de cinq contenus pour enfants (dont le remake du dessin animé Inspecteur Gadget) qui venaient s'ajouter à ses collaborations existantes avec Dreamworks Animation.Le but de Netflix est de fidéliser les enfants dès le plus jeune âge à ses contenus originaux. S'ils ne peuvent trouver ces séries ou films ailleurs, ils devront rester sur Netflix pour les voir. Une stratégie déjà appliquée aux séries pour adultes comme House of Cards ou Orange Is the New Black. Fidéliser les enfants pour mieux fidéliser les parents.
Une stratégie qui passe ensuite par le développement de ses services. En dépassant le simple rôle de producteur/diffuseur pour endosser celui de facilitateur entre les parents et leurs enfants, Netflix augmente sa valeur ajoutée face à ses concurrents. Rôle qu'il a déjà commencé à jouer en créant en 2011, une section dédiée aux enfants qui bloquait les contenus inappropriés et ne montrait aucune publicité, permettant ainsi aux parents de laisser leurs enfants sans surveillance devant leur plate-forme.
Pour conquérir la famille, il reste encore à Netflix le domaine de l'éducatif. Après avoir fidélisé les enfants et endossé le rôle de facilitateur auprès des parents, il y a fort à parier que la plateforme (qui propose déjà des contenus pédagogiques) en fera son prochain challenge. Elle renforcerait ainsi sa présence au sein de la famille. L'éducation à la demande, un marché qui a d'ailleurs visiblement déjà des adeptes et même son propre tableau Pinterest intitulé « Homeschooling with Netflix ».
Ce que l'histoire ne nous dit pas, c'est si grâce à Netflix, nos bouts-de-chou vivront heureux et auront beaucoup d'enfants.
DisneyLife, Mickey en embuscade
Les promesses de la vidéo à la demande sur abonnement en termes de recrutement et de fidélisation ne laissent pas Disney indifférent. Le groupe a annoncé cette semaine le lancement en Grande Bretagne d'un service dédié à la cible jeunesse. DisneyLife, facturé 9,99 livres par mois, donne accès à plusieurs centaines de dessins animés mais aussi à des livres audio, des chansons ou des contenus interactifs, avec un maximum de six utilisateurs enregistrés sur un compte. Le service pourrait être étendu à d'autres pays européens dans les prochains mois.
Les promesses de la vidéo à la demande sur abonnement en termes de recrutement et de fidélisation ne laissent pas Disney indifférent. Le groupe a annoncé cette semaine le lancement en Grande Bretagne d'un service dédié à la cible jeunesse. DisneyLife, facturé 9,99 livres par mois, donne accès à plusieurs centaines de dessins animés mais aussi à des livres audio, des chansons ou des contenus interactifs, avec un maximum de six utilisateurs enregistrés sur un compte. Le service pourrait être étendu à d'autres pays européens dans les prochains mois.
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