Quinze pays signataires d'une lettre commune demandent à l'Union européenne de mettre en place un plan de sensibilisation et d'information sur la 5G. Elle a été envoyée à Margrethe Vestager, Vice-présidente de la Commission chargée de la concurrence et du numérique.
Les signataires veulent lancer de nouvelles recherches sur les risques
liés à la santé, lancer une campagne de sensibilisation et un débat public autour de la 5G. La France ne fait pas partie des signataires.
Une stratégie pour la 5G
Quinze pays sont signataires de ce texte, consulté par Reuters : la
Pologne, la Suède, l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, Chypre, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, le Portugal et la Slovaquie.
La lettre part du constat que les théories complotistes autour de la 5G
pourraient « fragiliser la reprise économique et les objectifs fixés par le numérique », écrit l'agence de presse américaine. Elle signale aussi que dans dix des pays cités plus haut, les théories complotistes autour de la 5G ont conduit à des actes de vandalisme contre les tours de téléphonie et à des agressions contre des agents de maintenance.
« De toute évidence, nous assistons à une activité croissante du mouvement anti-5G dans l’Union européenne » , écrivent les 15 pays, qui appellent le bloc à « adopter une approche active, à long terme et systémique » pour faire face aux interrogations sur la 5G.
De nouvelles études et une campagne de sensibilisation
Les signataires, tout en formulant leurs inquiétudes et les avantages de
la 5G – pour les véhicules autonomes, l'automatisation des usines, etc. – esquissent un plan à mettre en œuvre par la Commission européenne.
Ils demandent ainsi à Margrethe Vestager, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence et du numérique, et Thierry Breton, Vice-président de la Commission chargée des valeurs de l'UE et de la transparence, de lancer de nouvelles études scientifiques sur les risques de la 5G liés à la santé. Ils proposent une nouvelle campagne de sensibilisation et un débat sur les inquiétudes des opposants à la 5G, à l'international.
« En tant qu'États membres, nous sommes déterminés à contribuer à
cette initiative à l'échelle de l'UE grâce à notre expertise nationale et nos bonnes pratiques qui permettent de lutter contre le problème de la désinformation sur la 5G et les champs électromagnétiques », note ainsi la lettre.
Source : Reuters