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L'Agence nationale des fréquences a publié, il y a quelques jours, un rapport dans lequel figurent les résultats des mesures d'exposition du public aux ondes, effectuées avant et après la mise en place de la 5G sur des centaines de sites partout en France. Bilan des courses : l'exposition n'est pas supérieure depuis le lancement de la technologie dans le pays.

D'octobre 2020 à octobre 2021, l'Agence nationale des fréquences (ANFR) a réalisé environ 4 800 mesures sur près de 1 650 sites 5G répartis un peu partout en France. L'idée était de mener une campagne en deux parties : l'une sur de futurs sites 5G avant que ceux-ci n'accueillent leurs antennes ; l'autre après l'installation des antennes. L'étude a ainsi permis à l'ANFR d'obtenir, sur les mêmes sites, des résultats avant/après, pour précisément identifier l'évolution de l'exposition liée au réseau de cinquième génération. Toutes les fréquences aujourd'hui utilisées par les opérateurs ont été étudiées : c'est-à-dire les fréquences basses (de 700 MHz à 2,1 GHz, déjà utilisées dans le cadre de la 3G et de la 4G), et la nouvelle bande de fréquences 3,5 GHz, qui fut l'objet des enchères en 2020.

Pas de réelle différence dans les fréquences basses avant et après la 5G

Durant ses tests, l'ANFR a fait en sorte de choisir des sites à parts égales entre les quatre opérateurs, exception faite pour les 154 sites testés en bande 700 MHz, exploitée seulement par Free Mobile – un choix purement stratégique. En ce qui concerne les sites testés en bande 3,5 GHz, l'ANFR a fait réaliser des mesures complémentaires en laboratoire, sur la base du téléchargement d'un fichier de 1 Go, de façon à compenser le trafic 5G encore faible.

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S'agissant des sites 5G 700 Mhz, donc en bande basse déjà historiquement utilisée pour les précédentes générations (3G et 4G), l'agence note que l'exposition aux ondes reste relativement stable à nombre de mesures égal, malgré l'activation de la 5G. 99 % des mesures se sont révélées inférieures à 2 V/m (volt par mètre).

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Concernant les sites 5G 2,1 GHz, là aussi, on ne note pas de changements significatifs. 100 % des mesures effectuées avant l'installation de la 5G ont été inférieures à 2 V/m, et près de 99 % de celles effectuées après l'installation ont aussi été inférieures à 2 V/m.

Le téléchargement en 5G 3,5 GHz fait (modestement) grimper le compteur, avec des mesures cependant loin de la limite réglementaire

La partie la plus importante de l'analyse des niveaux d'exposition porte sur l'étude des sites 5G en 3,5 GHz (3 500 MHz) avant et après l'activation de la technologie. À la différence des fréquences basses, on constate une différence entre l'avant et l'après, même si celle-ci reste assez faible. Selon l'ANFR, la contribution supplémentaire de la nouvelle bande est évaluée à 0,11 V/m.

Il s'agit d'une très légère hausse, avec quelques mesures supplémentaires comprises en 1 et 3 V/m « après » par rapport à « avant », mais dans l'ensemble, cette évolution est extrêmement faible par rapport à la limite réglementaire, qui rappelons-le est fixée à 61 V/m dans cette bande de fréquences.

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On notera tout de même que dans le cadre des mesures spécifiques avec téléchargement de données, dont nous parlions tout à l'heure, l'ANFR a relevé des niveaux d'exposition bien supérieurs pendant le téléchargement, pouvant flirter dans de rares cas avec les 10 V/m. Mais la plupart du temps, le niveau mesuré ne dépassait pas les 4 V/m en download.

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L'étude de l'ANFR n'est en tout cas pas encore terminée. Une troisième phase a en effet débuté au mois de septembre, et se déroulera d'ailleurs jusqu'à la fin de l'année 2021. L'idée, ici, sera de suivre l'évolution de l'exposition avec un déploiement de la 5G forcément un peu plus important qu'au cours des deux premières parties de l'année 2021, ainsi que les conséquences de la hausse du trafic.

Source : ANFR