Après un premier pas britannique en faveur de Huawei, c'est au tour de l'Allemagne d'annoncer ne pas être prête à bloquer la firme de son réseau 5G.
Huawei est peut-être en train de vivre sa plus belle semaine depuis de longs mois. Après avoir enchaîné les désaveux et les exclusions, ou semi-exclusions, des réseaux 5G de plusieurs puissances à la demande des États-Unis, la firme de Shenzhen doit accueillir volontiers le soutien ambiant. Mardi, nous vous indiquions que le Royaume-Uni considérait comme « gérables » les risques d'utiliser des équipements Huawei dans les réseaux 5G. Aujourd'hui, c'est l'Allemagne qui laisse la porte ouverte à la société chinoise.
Une modification de la loi allemande évoquée pour garantir l'inclusion des équipementiers
« Pincez-moi je rêve », doit-on s'enthousiasmer du côté des dirigeants de Huawei. Mardi, un porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur a déclaré auprès de nos confrères de CNBC que le pays n'était pas prêt à exclure Huawei de son réseau 5G. Mieux, l'Allemagne pourrait même modifier sa législation en vigueur de façon à ce que les fabricants qui suscitent des doutes puissent encore fournir des équipements.« Une exclusion directe d'un fabricant particulier de la 5G n'est actuellement ni légale, ni planifiée », confirme le porte-parole Bjorn Grunewalder, qui précise que les exigences de sécurité nécessaires devraient être ajoutées à la loi sur les télécommunications. « Des ajustements concrets sont en cours de discussion entre les ministères fédéraux concernés », déclare-t-il.
Plusieurs pays vont à l'encontre des recommandations américaines
Si l'Allemagne venait à autoriser définitivement Huawei à équiper son réseau 5G, la pilule serait sans doute difficile à avaler outre-Atlantique, où l'on tente de persuader ses alliés de barrer la route de Huawei en invoquant des soupçons d'espionnage de la société pour le compte du gouvernement chinois.Auparavant hostile à Huawei, la Nouvelle-Zélande pourrait aussi changer de camp. Le Premier ministre du pays, Jacinda Ardern, a déclaré en début de semaine à la chaîne TVNZ que la firme de Shenzhen pourrait finalement jouer un rôle dans la mise en place du réseau 5G de la Nouvelle-Zélande, si les risques de sécurité pouvaient être atténués.