Hewlett-Packard a déclaré cette semaine avoir réglé « à l'amiable » son différend avec des journalistes du New York Times et de BusinessWeek.
En 2006, leurs communications et celles d'autres reporters avaient été surveillées par le groupe informatique américain. A l'époque, Patricia Dunn, alors présidente du conseil d'administration du groupe informatique américain, avait chargé une agence de détectives d'obtenir des informations sensibles sur ses collègues et d'identifier l'auteur d'alertes à l'attention de la presse (cette même presse placée sous surveillance).
D'après l'enquête officielle, un relevé précis des communications fixes et mobiles effectuées par les membres du conseil a été obtenu par la direction de Hewlett-Packard. De plus, des pressions auraient été exercées par l'exécutif d'HP sur des journalistes. Selon un de leurs avocats, Terry Gross, le groupe HP se serait « engagé dans ces activités illégales pour s'immiscer dans une recherche légitime d'informations [...] Son but était d'obtenir les secrets commerciaux des journaux et l'identité des sources utilisées par les journalistes ».
Dans ce contexte, le groupe HP a été dans l'obligation d'informer la Commission américaine en charge des opérations de bourse (SEC) et Patricia Dunn de démissionner de son poste de chairwoman, alors que Mark Hurd a conservé son poste de CEO.
La somme versée par HP pour clore le dossier des journalistes « espionnés » n'a pas été précisée. Cependant, le groupe a indiqué le 13 février 2008 que la question a été « réglée à la satisfaction mutuelle des parties » et être « heureux de mettre un terme à cette affaire ».