A l'heure de l'ouverture officielle de la campagne pour les élections municipales et cantonales, l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) invite les canditats à signer son « pacte France numérique ».
« Si le développement des infrastructures (haut débit) est une réalité, elle ne doit pas masquer le faible équipement ou taux de connexion des ménages français. Nos entreprises, en particulier les PME, ont également un taux d'adoption des nouvelles technologies plus faible que nos partenaires européens », souligne l'Afdel dans un communiqué. Adressé par courrier aux candidats aux élections municipales, le pacte pour la croissance et l'innovation numérique inclut « dix propositions susceptibles de dégripper la machine », à savoir :
Etendre le dispositif de l'ordinateur à 1€ aux ménages les plus modestes pour réduire la fracture numérique ; rendre les services locaux et nationaux « compatibles » TIC en développant les téléprocédures à destination des usagers des services publics ; développer l'usage des TIC pour le développement durable ; favoriser la création de cyber-entreprises en adaptant le statut de l'entreprise individuelle à leurs spécificités, et ce pour encourager le développement des services et des contenus sur Internet ; protéger les personnes et les biens sur Internet en adaptant la législation ; actionner le levier TIC pour l'emploi en renforçant la place des TIC dans les formations généralistes et en créant une grande école ou un pôle universitaire spécifique.
L'Afdel préconise également de : renforcer les liens entre innovation et création de valeur en orientant l'épargne vers le financement d'amorçage des entreprises innovantes ; faciliter l'accès des PME aux marchés publics et aux grands comptes ; promouvoir les industries numériques dans leur diversité et, enfin, inciter les PME à s'équiper et à s'informatiser par le biais d'un crédit d'impôt.
« En signant ce pacte, en version papier ou en ligne, les différents candidats pourront ainsi matérialiser leur engagement en faveur du développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans chaque commune de France », conclut l'Afdel, une organisation qui compte parmi ses membres Cegid, Dassault Systèmes, Exalead et la filiale française de Microsoft.
Pour mémoire, l'Afdel a réagi vivement à la publication, en janvier, du rapport Attali pour la libération de la croissance française. Ce rapport intéresse notamment l'économie numérique, dont le secteur du logiciel. Or, aux yeux de l'Afdel, la commission Attali « apporte son soutien exclusif et discriminatoire à un modèle de développement et de commercialisation du logiciel (NDLR: open source) qui ne participe que marginalement à l'innovation et à la croissance ». Pour des acteurs de l'open source et du libre comme , Nuxeo et , ces « allégations sont infondées ».