Alors que le PC est plus populaire que jamais et dispose d'une base installée sans équivalent, les services marketing s'attachent trop aux rares personnes qui peuvent se permettre de dépenser leur argent dans du matériel haut de gamme. Les distributeurs sont également montrés du doigt par Tim Sweeney : dans les grandes chaînes comme Best Buy toutes les machines sont présentées plus ou moins de la même manière alors que les PC d'entrée de gamme sont absolument incapables de faire tourner le moindre jeu.
Tim Sweeney revient ici sur un autre problème : l'écart de performances entre ces machines accessibles à tout un chacun et les monstres de puissance que personne ne peut s'offrir. Évalué au bas mot à un facteur 100, cet écart est bien plus important qu'il y a dix ans. Du coup et alors qu'en fin de siècle dernier il était encore possible de proposer le même jeu sur toutes les machines (à des niveaux de détails différents bien sûr), c'est absolument infaisable aujourd'hui et les PC les plus courants ne sont tout simplement pas faits pour les jeux vidéo.
Pour y remédier, Tim Sweeney n'envisage pas des milliers de solutions différentes, mais il estime que la multiplication des cœurs au sein d'un même processeur va dans le bon sens. Grâce à ces architectures plus complexes, même les PC d'entrée de gamme gagnent en nettement en puissance et Tim Sweeney va plus loin en parlant d'un éventuel retour au « rendu software » afin de se passer de cartes graphiques surpuissantes... Clairement l'élément qui, lorsqu'il sert à faire vendre des systèmes Triple-SLI, fait le plus grand tort au jeu vidéo sur PC d'après le président d'Epic.