Critique vis-à-vis du rapport Attali, l'Afdel s'est néanmoins déclarée satisfaite de l'entrée de l'économie numérique au gouvernement, sous la houlette du secrétaire d'Etat Eric Besson.
« La future politique de développement de l'économie numérique devra remédier à l'éparpillement des organes de décision et des dispositifs pour amorcer une dynamique susceptible de repositionner la France dans le peloton de tête des économies numériques européennes. La nomination d'un responsable ministériel en constituait un préalable. Le chantier est ouvert », a souligné Loïc Rivière, délégué général de l'Association française des éditeurs de logiciels, dans un communiqué du 19 mars 2008. Il insiste : « la politique numérique ne peut être que globale par définition : le développement des contenus ne peut se concevoir sans celui des infrastructures et des équipements, celui des entreprises innovantes ne peut se penser sans une réflexion globale sur l'écosystème des TIC et son environnement économique et réglementaire ».
L'Afdel compte parmi ses membres Cegid, Dassault Systèmes, Exalead et Microsoft France. Plus réservée, l'association Renaissance Numérique qui milite pour un internet accessible à tous les Français, et rassemble dirigeants d'entreprises internet et universitaires, parle d'une « avancée positive, mais encore insuffisante ». Renaissance Numérique espère qu'Eric Besson « saura accorder l'attention qu'elle mérite à sa nouvelle mission aux enjeux cruciaux pour l'économie française » et invite le secrétaire d'Etat à participer à la présentation, en avril, de son plan d'actions 2008-2009.
Pour sa part, le Geste, Groupement des éditeurs de services en ligne, « se réjouit de la nomination, pour la première fois dans l'histoire du pays, d'un tel secrétariat d'Etat », nomination qui « confirme l'avènement de l'économie numérique ». En revanche, l'April, Association pour la promotion et la recherche en informatique libre, « déplore la réduction des problématiques du numérique aux seuls aspects économiques, et s'inquiète de cette nomination au regard des positions récentes d'Eric Besson sur ces sujets ». L'April considère, enfin, que « le Premier ministre doit suspendre les travaux sur l'avant-projet de loi Olivennes afin que le secrétaire d'Etat puisse mener (à bien) sa mission ».