Après les amendes infligées à Meta et Apple, la Commission européenne devrait passer à un nouveau géant américain de la tech. Son nom ? Google !

Finalement, l'arrivée de Donald Trump au pouvoir à Washington n'aura pas empêché l'Union européenne de rendre effectif son Digital Markets Act (DMA), destiné à réduire l'impact des pratiques monopolistiques des géants du numérique. Bruxelles a en effet cette semaine décidé d'infliger des amendes à Meta et Apple, amende imposée pour la première fois au titre du DMA. Et un suivant sera déjà sur la liste.
Google pourrait à son tour être puni par la Commission européenne
Google ne va pas très bien, avec un immense procès aux États-Unis à l'issue duquel il pourrait bien être démantelée, avec notamment la possibilité d'être obligé de céder Chrome. Et en Europe, il devrait aussi passer un mauvais moment prochainement. En effet, selon trois sources différentes auxquelles Reuters a eu accès, Bruxelles, encouragé par ce dossier judiciaire, pourrait punir Google à son tour.
La firme de Mountain View devrait ainsi se voir infligée une amende. « Il serait difficile pour l'UE de justifier le retrait de sa propre enquête dans ces conditions, à moins que les autorités américaines n'imposent à Google une série de mesures correctives qui, selon la Commission, répondent à ses propres préoccupations » a pu noter le directeur de recherche au Centre on Regulation in Europe (CERRE), Zach Meyers.

La Maison-Blanche condamne une « forme d'extorsion économique »
Mais pour cela, il faudra faire avec la colère de Washington. « L'Union européenne a infligé à Meta et Apple - deux grandes entreprises technologiques américaines - des amendes de plusieurs centaines de millions d'euros au titre de sa loi discriminatoire sur les marchés numériques. Cette nouvelle forme d'extorsion économique ne sera pas tolérée par les États-Unis » a ainsi affirmé le conseiller adjoint à la sécurité nationale pour la communication stratégique, Brian Hughes.
Un affrontement qui ne ferait pas peur à la Commission européenne. Selon une des sources de Reuters, imposer des amendes aux géants américains de la tech, qui ont pourtant le soutien de Donald Trump, serait aussi une façon de montrer l'indépendance de l'Union européenne au moment où la guerre commerciale bat son plein.