Sans surprise, ATT et Verizon sortent grands gagnants de la course aux fréquences libérées par la migration vers la télévision numérique aux Etats-Unis. Mises aux enchères par le régulateur (FCC), pour une somme totale d'environ 20 milliards de dollars, ces fréquences libérées dans la bande 700 Mhz permettront d'accélérer le déploiement du haut débit mobile US.
Les résultats des enchères ont été rendus publics jeudi. Verizon, second opérateur aux Etats-Unis, a obtenu des fréquences couvrant l'ensemble du territoire américain (« C Block »), et ce pour 4,7 milliards de dollars, coupant l'herbe sous le pied de Google. Par ailleurs, Verizon a raflé 25 licences régionales pour 4,9 milliards de dollars. Son grand rival, AT&T, leader du marché et partenaire exclusif de l'iPhone d'Apple outre-Atlantique, doit « se contenter » de 227 licences régionales, pour 6,64 milliards de dollars.
Comme ces acteurs, Google, référence des moteurs de recherche et des fournisseurs de liens sponsorisés, avait exprimé, en 2007, son intérêt « sous conditions » pour ces enchères. A l'inverse de la pratique courante sur le marché mobile, Google s'est notamment déclaré favorable à l'interopérabilité des dispositifs et des services (terminaux et applications, à la satisfaction des fabricants comme Nokia). Les mesures adoptées l'été dernier par la FCC (Federal Communications Commission) visent effectivement « à promouvoir la création d'un réseau haut débit interopérable et à faciliter la disponibilité de nouveaux services broadband sans fil innovants » mais n'imposent pas aux détenteurs de licences de proposer aux tiers une offre de gros.
Magré tout, Google reste optimiste. Le moteur de recherche pourrait finir par obtenir l'accès à un réseau mobile tiers sans avoir déboursé des milliards de dollars.