Mathieu Llorens, XiTi : « Nous sommes un service d’aide à la décision pour les directions web»

Jérôme Bouteiller
Publié le 23 avril 2008 à 13h01
Directeur du développement de XiTi, Mathieu LLORENS revient sur le positionnement de XiTi, une société bordelaise née en 1996, spécialisée dans l'analyse des sites web, et comptant désormais plus d'une centaine de collaborateurs à travers l'Europe.

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Mathieu Llorens
JB - Mathieu Llorens, bonjour. Douze ans après la création de votre société, comment se porte XiTi ?

ML - XiTi va très bien. Nous sommes restés fidèles à notre modèle de développement qui nous procure une croissance sereine de 45% par an, depuis déjà quelques années. Près de 340 000 sites web et 3500 clients payants utilisent notre solution, ce qui a généré un chiffre d'affaires de 5,2millions d'euros pour le dernier exercice et une marge d'environ 30%, comme les dernières années.

JB - Avez vous souffert de l'arrivée de nouveaux outils gratuits comme Google Analytics?

ML -Cela a légèrement ralenti notre croissance sur le segment des outils d'entrée de gamme, notamment sur de nouveaux marchés comme le Canada, l'Espagne ou l'Allemagne. Mais ce segment ne représente que 10% de notre chiffre d'affaires, et nous nous positionnons clairement aujourd'hui sur le haut de gamme. En outre, cette solution a largement contribué à évangéliser le marché international et beaucoup d'utilisateurs débutent avec celle-ci, puis se tournent vers XiTi lorsqu'ils souhaitent des services ou des solutions plus élaborées. Au final, le bilan est donc plutôt positif... la progression de notre CA le confirme.

JB - Votre concurrent historique, a entamé un virage stratégique vers les adServers. Pourriez-vous également élargir votre palette de services à destination des médias ou des annonceurs ?

ML - Nous ne nous limitons plus à la simple mesure d 'audience est XiTi est désormais un véritable service d'aide à la décision pour les webmasters et les gestionnaire de sites web, qu'ils aient un profil marketing, technique, éditorial ou commercial. Grâce à un pôle R&D de 35 personnes pour le Web Analytic, nous multiplions les innovations avec par exemple l'étude des zones de clic, une meilleure compréhension des taux de transformation ou un nouveau système de segmentation en temps réel unique au monde.

Nous entendons donc rester focalisés sur ce métier d'analyse du web et du comportement des internautes même si cela ne nous empêche pas de faire des partenariats avec des acteurs du monde de l'affiliation, de l'e mailing, voire des adServers.

JB - Vous disposez néanmoins d'un reach et d'un inventaire publicitaire potentiellement considérable. N'êtes vous pas tentés par sa monétisation ?

ML - Nous avons effectivement un potentiel de plus de 8 milliards de pages vues par mois et beaucoup de monde nous sollicite à ce sujet mais notre position est claire : notre métier est de proposer une solution d'aide à la performance et pas de concurrencer nos nombreux clients médias. Nous tenons ainsi à conserver une position claire vis-à-vis de nos clients.

JB - Beaucoup d'outils de mesure d'audience ont été rachetés ces dernières années. Comment voyez-vous votre propre avenir ?

ML - Nous sommes une société familiale qui arrive à allier croissance, innovation et rentabilité. Nous sommes évidemment très sollicités mais nous ne sommes pas là pour faire un coup « spéculatif ». Nous avons un vrai projet industriel et notre priorité est désormais de faire reconnaître notre marque et de nous imposer à l'international.

JB - Mathieu Llorens, je vous remercie.
Jérôme Bouteiller
Par Jérôme Bouteiller

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