Les consoles dites de nouvelle génération, nouveau cheval de bataille de Greenpeace dans sa croisade pour une électronique plus verte. Dans un rapport publié mardi, l'organisation dénonce la présence, au sein des trois dernières consoles de salon lancées sur le marché, de matériaux dangereux, et appelle les fabricants concernés - Microsoft, Sony et Nintendo - à abandonner l'utilisation de substances qui nuisent à l'environnement.
« Le marché des consoles connait l'une des progression les plus rapides de l'électronique grand public, avec plus de 60 millions de consoles vendues, et le secteur a connu une croissance de 14% sur 2007 », souligne Greenpeace. « Ironiquement, bien qu'elles soient utilisées pour jouer à des jeux, les consoles ne sont pas considérées comme des jouets. Si elles l'étaient, la législation européenne relative à l'utilisation de substances dangereuses dans les jouets et articles pour enfants leur interdirait l'accès au marché européen ».
Dans son rapport (PDF, en anglais), Greenpeace constate que les consoles de salon des trois fabricants respectent la directive européenne RoHS, mais souligne la présence de PVC (polychlorure de vinyle, un plastique chloré), de phtalates et de retardateurs de flamme bromés (RFB). Plus que la présence de ces substances, nocives et difficiles à recycler, c'est surtout que le fait que des alternatives plus « vertes » existent et soient aisées à mettre en place qui semble chagriner l'organisation.