A l'approche de la présidence française de l'UE, Viviane Reding fait le point sur les grands chantiers engagés par le biais de la réforme du cadre réglementaire pour les communications électroniques. Cette réforme vise à réaliser « un véritable marché intérieur des télécoms, à renforcer la concurrence, et à permettre une gestion plus efficace des fréquences radio », a déclaré la commissaire européenne en charge de la société de l'information et des médias, le 30 mai à Paris, lors de 'Convergence 2008'.
Deux chantiers intéressent plus particulièrement l'exécutif européen : les tarifs réglementés de terminaison d'appel, secteur où persiste encore des divergences importantes entre marchés nationaux, et les réseaux d'accès de nouvelle génération (NGA). Sur ce segment, selon les termes de Viviane Reding, il est nécessaire « de trouver le juste équilibre entre la concurrence et les nouveaux investissements dans l'infrastructure d'accès ». Pour chacun de ces deux domaines, « l'urgence est de trouver des approches plus cohérentes ». A l'automne prochain, la Commission européenne proposera ses recommandations.
Enfin, a ajouté Madame Reding, « si nous voulons mettre en place la libre circulation de la connaissance et de l'innovation, il est nécessaire que les régulateurs nationaux travaillent dans la plus grande cohérence ». C'est la raison pour laquelle, la Commission propose de créer un organisme européen des régulateurs télécoms. Avant de conclure : « je suis convaincue que nous devons accélérer nos efforts de 'haut-débit pour tous' et que ceci doit être l'un des objectifs prioritaires sous Présidence française au moment où commence la migration vers des réseaux très haut débit. Le Japon et la Corée ont pris la tête de cette migration : l'UE doit les rattraper et les dépasser ».