Toujours en verve, l'UFC-Que Choisir reproche à Numericable « de tuer la concurrence », à Free « de contourner la loi ». D'après l'association de consommateurs, « en décidant de facturer à ses clients 0,34 euro chaque minute passée auprès de l'assistance téléphonique, Free pensait contourner les nouvelles dispositions de la loi Chatel » qui mettent un terme aux numéros surtaxés pour les hotlines (NDLR : depuis le 1er juin 2008). Faute de pouvoir surtaxer l'appel, Free a choisi de facturer la prestation. « Mauvais tour de passe-passe ? »
En pratiquant de la sorte, la filiale internet du groupe Iliad « se met en contradiction avec une autre règle de base des FAI : l'obligation de résultat », affirme l'association. Avant de poursuivre : « si Free a la possibilité de facturer un service à valeur ajoutée (aide à l'installation...), il n'a en revanche pas le droit de faire payer au client un service qui entre dans le cadre de son service après-vente. Visiblement, l'opérateur va devoir revoir sa copie ». Iliad n'a pas commenté. En revanche, Numericable a qualifié de « mensongers et diffamatoires » les propos de l'association sur la fibre optique.
Un amendement voté le 10 juin 2008 à l'Assemblée nationale permettrait au câblo-opérateur « de pénétrer dans les immeubles où il est déjà présent et de déployer ses infrastructures sans que les copropriétés... aient leur mot à dire. Cela signifie en outre que Numericable va pouvoir 'fibrer' jusqu'à 10 millions de foyers, les plus rentables, au nez et à la barbe des autres opérateurs ». Pour sa défense, Numericable affirme être le seul « à avoir effectivement ouvert son réseau à un opérateur concurrent, dans le cadre d'un contrat portant sur plus de 100.000 prises en mars dernier ».