Au premier trimestre 2008, SFR possédait en effet 50,8% de PDM sur les ventes de singles et d'albums en volume et 46,5% en valeur. Avec près de 100 000 clients inscrits à l'une de ses offres « SFR Music », le groupe se hisse même selon GFK (avril 2008) à la seconde place du marché français de la musique numérique, qu'il s'agisse d'achats de titres effectués sur le web ou sur les mobiles. Plus précisément, SFR est crédité de 27,5% de parts de marché sur les ventes de singles en volume et 27,2% en valeur.
« Nous sommes encore très largement derrière la plateforme iTunes d'Apple mais nous nous sommes focalisés sur la vente de singles contrairement à notre concurrent direct », a précisé Jean-Marc Tassetto, le directeur général grand public et marketing de SFR. « Et nous pouvons encore mieux faire, notamment avec des interactions entre SFR sur la partie mobile et le rachat de Neuf Cegetel sur la partie fixe », a déclaré quant à lui Frank Esser, le PDG de SFR.
Côté usage, les mobinautes qui téléchargent des musiques sur les réseaux de SFR sont pour les deux tiers des jeunes et jeunes adultes de moins de 30 ans, attirés par les nouvelles technologies et consommateurs d'internet mobile ou de SMS/emails. 98% des volumes de téléchargement sont réalisés via le mobile et la plupart des clients sont des consommateurs réguliers du service. Près de 2/3 d'entre eux téléchargent effectivement des singles au moins une fois par trimestre. 50% des clients de SFR ont enfin téléchargé plus de 4 titres sur les 3 derniers mois. Détail intéressant, les amateurs de musiques chez SFR préfèrent à 46% le Rap et le RnB, à 34% la variété française, à 12% la Pop ou le Rock et à 8% la Dance ou l'Electro. 17% des ventes de musiques numériques chez SFR proviennent du TOP 20 des titres les plus populaires.
Côté chiffre, l'opérateur s'enorgueillit d'avoir permis le téléchargement de 4,1 millions de titres ou d'albums en cinq mois (entre janvier et mai 2008), soit une croissance de 150% par rapport à la même période en 2007. Selon GFK, le marché de la musique numérique représentait au premier trimestre moins de 10% du marché global de la musique, soit une hausse de 114,8% par rapport à l'année dernière. Le marché physique de la musique continue pour sa part son d'inexorable baisse, en décroissance de 13,4% par rapport au premier trimestre 2007.
Pour garder sa place de premier acteur français de la musique mobile, SFR compte capitaliser sur son offre « Music Live » facturée au prix de 12 euros par mois et permettant de télécharger des musiques parmi un catalogue d'un million de titres depuis le PC et le mobile. Les téléchargements sont définitifs et illimités. De même, c'est un nouveau portail « Attention Musique Fraîche ! » qui a été lancé pour agréger une communauté autour de ses évènements en rapport avec la musique, numérique ou non. SFR vient en effet d'ouvrir, le « SFR Studio », une boutique à Paris - Madeleine qui propose entre autres des concerts dans une salle pouvant accueillir jusqu'à 200 invités. Enfin, l'opérateur compte multiplier les opérations pour proposer en direct à ses abonnés des concerts retransmis en 3G. « C'est un marché naissant mais nous y croyons beaucoup. Nous avons pour le moment quelques milliers de connexions par concert, notre record étant détenu avec 12 000 connexions de 10 à 15 minutes lors de la diffusion du concert de Michel Polnareff », conclut Jean-Marc Tassetto.
