L'UE a bloqué vendredi une investigation de l'Organisation mondiale du commerce relative à la politique tarifaire européenne en matière d'importations de produits high-tech. Conformément aux règles fixées par l'OMC, l'Europe a la possibilité de bloquer la première requête d'investigation. Si les Etats-Unis, à l'origine de la demande, font une seconde requête avant la fin septembre 2008, l'Europe sera dans l'obligation de se prêter au jeu.
Washington a d'ores et déjà réaffirmé que les taxes imposées par Bruxelles sur les produits technologiques et électroniques importés (moniteurs HP, imprimantes Canon, etc.) sont contraires à l'accord de 1996 sur les technologies de l'information. L'exécutif américain estime en outre que les produits high-tech importés par l'UE devraient bénéficier du hors taxe (duty free). Dans cette affaire, les USA auraient obtenu le soutien du Japon et de Taiwan, signataires de l'accord de 96.
De son côté, l'exécutif européen affirme que les produits listés par les Etats-Unis dans leur plainte sont nouveaux et « objectivement différents » de ceux qui apparaissent dans les catégories fixées en 1996. Bruxelles estime, enfin, que les requêtes concernant l'évolution de cette liste devraient être étudiées par les 71 pays/unions signataires, et non par le biais d'une enquête de l'OMC. Il semble peu probable, néanmoins, que l'Europe échappe au couperet.