La conservation des données, et plus particulièrement celle de l'archivage des documents électroniques, demeure une problématique importante pour les entreprises. Elle constitue à la fois une obligation légale (documents administratifs et juridiques), ainsi qu'une nécessaire précaution en terme de stratégie industrielle.
Depuis la loi du 13 mars 2000, qui reconnaît la valeur légale d'un document électronique, dans le cas où son intégrité et l'identité de l'auteur sont préservées, la dématérialisation des documents papier se poursuit à un rythme effréné. D'après une étude du groupe Serda, un spécialiste de la gestion des contenus et des documents électroniques, ce segment particulier du marché de l'archivage, aurait représenté quelque 184,6 millions d'euros en 2007. Les organisations interrogées seraient 56% à avoir mis en place une politique globale d'archivage. Pas moins des trois quarts d'entre elles auraient internalisé leur archivage électronique. En revanche, d'après Serda, seulement 18% des organisations qui pratiquent l'archivage électronique sont publiques, contre 47% dans le secteur privé.
Les freins à l'archivage électronique seraient en majorité due « à l'absence de solution globale de gestion du cycle de vie des documents, aux incertitudes quant à la pérennité des archives électroniques et aux procédures complexes à mettre en place ». Pour certain, il est nécessaire que le service d'archivage proposé offre une conservation active incluant un potentiel changement de support pendant la période de temps de conservation, étant donné la rapidité des changements technologiques et de l'évolution des risques. La durée d'un projet d'archivage électronique est en moyenne de 29 mois selon l'enquête.
Plus étonnant, l'étude révèle que le coffre-fort électronique est utilisé par près d'un quart des sondés, derrière les CD-R et DVD-R, respectivement utilisés par 50% et 47,5% des personnes interrogées.