La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a indiqué jeudi s'être opposée à l'utilisation des empreintes digitales d'élèves à des fins de contrôle d'accès et de présence. Ce dispositif, déclare la CNIL, reposait sur la reconnaissance des empreintes des élèves d'un établissement scolaire « avec stockage sur une base de données ».
La CNIL a estimé que la mise en place d'un tel dispositif n'était pas justifiée « compte tenu de l'absence d'un fort impératif de sécurité ». A ce jour, la Commission déclare avoir exclusivement autorisé « l'utilisation de dispositifs ayant pour finalité le contrôle de l'accès à la cantine scolaire reposant sur la reconnaissance du contour de la main ». La CNIL affirme ne pas être hostile à l'utilisation de la biométrie, mais « opérer une distinction entre les techniques ayant recours aux empreintes digitales et les autres (contour de la main, réseau veineux, etc.) »
Pour quelles raisons ? La Commission affirme que, « contrairement au contour de la main, l'empreinte digitale est une biométrie à 'trace' ». Ces « traces peuvent être capturées à l'insu des personnes et être utilisées notamment pour usurper leur identité ». L'utilisation de l'empreinte digital doit donc être « strictement limitée et encadrée ». Mi-juillet 2008, la mise en œuvre de 8 autres dispositifs du même type a été rejetée par la CNIL. La Commission, qui invite les chefs d'établissement à la prudence face aux solicitations commerciales, souhaite l'ouverture d'un débat national multi acteurs sur l'utilisation de dispositifs biométriques auprès de mineurs.