Selon les termes de l'accord, AMD va céder à la Foundry Company ses usines de Dresde en Allemagne ainsi que ses outils et ses droits de propriété intellectuelle. En contrepartie, ATIC s'engage à verser 2,1 milliards de dollars pour rentrer dans le capital de la nouvelle entité. Sur cette somme, AMD devrait récupérer 700 millions de dollars, le reste étant directement investi dans la nouvelle société. Toujours selon cet accord, la Foundry Company s'engage à assumer les dettes d'AMD à hauteur de 1,2 milliard de dollars. Quant à son développement futur, il sera garanti par un engagement d'investissement compris entre 3,6 milliards de dollars et 6 milliards de dollars sur les cinq prochaines années.
Toujours d'après les informations communiquées par AMD, la nouvelle entité créée s'engage à augmenter la capacité de production des usines de Dresde et à démarrer la construction de la fameuse usine de production située à New York. Cette dernière opération devrait générer la création de 1400 emplois directs et 5000 emplois indirects. La direction de la Foundry Company sera assumée de manière conjointe par des représentants d'AMD et d'ATIC.
Au terme de cette transaction, AMD possédera 44,4% de parts de la Foundry Company et ATIC 55,6%. Et AMD de préciser que la Mubadala Development Company, un actionnaire actuel à hauteur de 8% augmentera sa participation dans le captital de la firme à hauteur de 19,3% grâce à l'acquisition de 58 millions de nouvelles actions AMD émises pour un total de 314 millions de dollars. Pour Dirk Meyer, actuel président d'AMD, l'annonce devrait permettre la création d'un AMD assaini sur le plan financier avec un meilleur focus sur le marché et ses besoins.
Si tout se déroule bien, la transaction devrait être validée définitivement début 2009 avec pour effet le passage de quelques 3 000 salariés d'AMD sous contrat « The Foundry Company ». AMD doit en effet encore obtenir l'accord des autorités de régulation du marché, le vote de ses actionnaires ainsi que le feu vert des autorités de New York pour le transfert des aides à l'établissement de l'usine new-yorkaise à The Foundry Company.
Globalement, cette annonce va plutôt dans le bon sens, puisqu'elle devrait effectivement permettre à AMD d'assumer financièrement ses ambitions, puisqu'en se séparant de ses usines le groupe se sépare d'une charge devenue trop lourde à porter. AMD devrait donc pouvoir financer plus facilement le développement de nouveaux processeurs. Reste à savoir si, ce faisant, AMD ne devient pas une cible trop facile pour un éventuel rachat amical ou hostile par un autre groupe.