Dans un contexte économique troublé, la présentation par Nicolas Sarkozy du plan numérique a été reportée à la semaine prochaine. Initialement prévu ce lundi 13 octobre 2008, le discours du Président de la République a été retardé « en raison de la mise en œuvre des conclusions du Sommet des états de la zone euro ».
Le plan numérique 2012, si l'on se réfère aux interventions récentes des secrétaires d'Etat Eric Besson et Luc Chatel, respectivement chargés du développement de l'économie numérique et de l'industrie, vise à faire de la France « une puissance numérique à l'égal des économies les plus dynamiques de notre planète ». On pense aux pays nordiques, aux Etats-Unis, au Japon, à la Corée du Sud et aux nouvelles puissances asiatiques.
Pour ne pas être éclipsée de l'échiquier mondial, la France doit favoriser l'épanouissement de secteurs clés comme le très haut débit (fibre), la télévision numérique et le multimédia mobile. Aujourd'hui, bien que la France soit un des moteurs de l'accès internet par ADSL, les technologies de l'information et de la communication (TIC) ne pèsent que 6% de notre PIB. Par comparaison, cette proportion est de 18% en Finlande, de 17% en Corée et de de 12% aux Etats-Unis.
La France entend porter à 70% d'ici 2010 la part des ménages équipés d'un ordinateur (contre 55% actuellement) et, à l'horizon 2012, connecter 99% des Français à l'internet haut débit (contre 44% fin 2007), ainsi qu'à la télévision numérique terrestre. Il s'agit par ailleurs, d'accélérer le développement de nouveaux modèles de diffusion des contenus et de développer les usages numériques. Reste à savoir quels moyens humains et matériels l'Etat français va engager dans ce plan numérique 2012. Réponse, la semaine prochaine.