Le plan, a ajouté Eric Besson, regroupe « 10 commandements » : la couverture totale du territoire en haut débit d'ici 2012, avec la mise en place d'un droit d'accès opposable (un débit de 512 kb/s minimum pour un tarif maximum de 35 €/mois) ; le passage à la télévision numérique (arrêt de la télévision analogique fin 2011 et attribution d'une partie des fréquences libérées - le dividende numérique - à de nouvelles chaînes HD ou mobiles, le lancement d'une procédure d'attribution dans la gamme 790-862 Mhz) ; le développement du très haut débit (fibre) par la mutualisation et la coopération entre opérateurs ; la lutte contre la fracture numérique ; la mise en place d'un environnement favorable aux entreprises du numérique.
Par ailleurs, sont concernés : le respect du droit d'auteur et le développement des contenus ; la formation au numérique des citoyens, notamment des plus jeunes dans les écoles ; la sensibilisation et l'aide aux TPE/PME ; le développement de prestations dématérialisées par l'administration française et le passage à l'IPV6 dès 2009 pour les marchés publics de l'Etat et, enfin, la rationalisation de la gouvernance d'internet (mise en oeuvre d'une politique globale du numérique).
Eric Besson a ajouté que la révolution numérique « ne commence, ni ne finit avec ce plan ». Il a déclaré être engagé sur une mission concernant l'opportunité de convergence entre le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) et l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), à la demande de M. Sarkozy. De plus, le secrétaire d'Etat travaille avec tous les ministères, en particulier le ministère de la culture dirigé par Christine Albanel. M. Besson a confirmé, enfin, qu'il y aurait bien appel d'offres sur la licence 3G, sans en préciser les modalités.
Ce plan doit « profiter à tous et ne laisser personne sur le chemin », a poursuivi optimiste Eric Besson, dont le livre « La République Numérique » doit sortir très prochainement. Interrogé sur le coût du plan France Numérique 2012, le secrétaire d'Etat a affirmé, après quelques secondes d'hésitations : « ce plan, globalement, ne coûte rien à l'Etat, mais doit rapporter de l'argent. »