Pour éviter le procès antitrust Google et Yahoo révisent le champ d'action de leur accord publicitaire signé en juin dernier.
Négocié parallèlement au rejet des offres de rachat et de participation présentées par Microsoft à Yahoo, l'accord Google/Yahoo fait l'objet d'investigations de la part des autorités américaines (US DOJ) et européennes (Commission). Microsoft, de son côté, a qualifié l'accord d'anticoncurrentiel. Des associations d'annonceurs (ANA) et de journaux (WAN), pour leur part, ont appelé au blocage de l'accord, arguant que celui-ci risque de freiner la concurrence et d'augmenter les prix.
Sous la pression, le portail et le moteur, tous deux actifs dans la publicité en ligne, ont transmis au Département américain de la justice une version recadrée de leur accord. Rappelons-le, la mise en oeuvre de cet accord, initialement prévue pour octobre, a été retardée à une date indéterminée. A la base, l'accord « non exclusif » prévoyait que Google place des publicités sur les sites web de Yahoo et que les deux firmes américaines partagent les revenus issus de ce partenariat. Aucun plafond n'avait été déterminé. Désormais, « selon des sources proches du dossier » citées par le Wall Street Journal, les recettes générées par Yahoo dans ce cadre ne devraient pas dépasser 25% du total des revenus générés par son activité de recherche (search). Par ailleurs, l'accord aurait été limité à deux ans, au lieu de 10. Enfin, les annonceurs, clients de Google, pourront spécifier (opt-out) qu'ils ne souhaitent pas voir apparaître leurs publicités sur les sites de Yahoo.
Les deux parties ont réaffirmé poursuivre leur coopération avec le DOJ. Parallèlement, Yahoo a embauché Jeff Dossett, ex-dirigeant de Microsoft, pour prendre en charge ses actifs médias.