Google.org poursuit sa croisade philanthropique. Le leader des moteurs de recherche complète sa gamme de services sanitaires avec Google Flu Trends. Cet outil, présenté mardi 11 novembre, permet de cartographier l'évolution des épidémies de grippe (flu) aux États-Unis. Un service qui utilise les ressources générées par les requêtes des internautes et qui pourrait, à plus long terme, permettre d'améliorer le suivit d'épidémies diverses à plus grande échelle.
« En suivant la popularité de certaines requêtes, nos ingénieurs ont remarqué qu'il était possible d'estimer plus précisément le niveau de contamination grippale dans chaque état, presque instantanément, », explique Google. Les requêtes rappelant la grippe telle que « thermomètre », « symptômes grippaux », « douleurs musculaires », « congestion de la poitrine », « fièvre » et bien d'autres sont ainsi analysés. « Lors de la dernière saison de grippe, nous avons partagé nos résultats préliminaires avec la branche Épidémiologie et Prévention de la division Grippe du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), et ensemble nous avons vu à quel point nos estimations étaient en corrélation avec les données réelles du CDC », insiste Google. Et ce, « jusqu'à dix jours précédents les résultats officiels ». Coups de chance donc pour ce nouveau service de santé, imaginé dans la droite ligne des services Google Trends et Google Health. D'après le CDC, entre 5 et 20% de la population américaine contracte la grippe chaque année et près de 36.000 en décèdent.
La firme de Moutain View en profite pour réaffirmer que ce type de service s'appuie sur l'agrégation de données ne permettant pas d'identifier les personnes concernées. Une disposition qui vient en réponse à la décision de l'International Organization for Standardization (Iso) de publier la norme ISO 27799:2008 (Informatique de santé - Gestion de la sécurité de l'information relative à la santé en utilisant l'ISO/CEI 27002), qui définit toutes les précautions à prendre et règles de bonnes pratiques concernant la gestion des informations médicales, « quels qu'en soient la forme, le support utilisé pour les stocker ou les moyens mis en œuvre pour leur transmission ». Une précaution rapidement devenue prioritaire pour l'organisme depuis le lancement de gestionnaires de dossier médical en ligne tel que Microsoft Healthvault et Google Health. Pour preuve: un autre programme, HealthMap, conçu par Google en partenariat avec l'hôpital pour enfants de Boston,
traque les articles, les blogs et newsletters permettant de créer une carte des épidémies émergentes dans le monde. Généreux, dangereux ou les deux?