Dans un premier temps, l'utilisateur est invité à remplir son profil : poids, taille, groupe sanguin, etc., puis à saisir l'historique de ses maladies ou traitements ; l'objectif étant que ces informations puissent, à sa demande, être transmises à un médecin. Google indique avoir déjà développé des accords avec certains centres médicaux, pharmacies ou laboratoires aux Etats-Unis. Dans ce dernier cas, l'utilisateur pourra par exemple importer directement les résultats de ses analyses à son profil Google Health. Quelques fonctionnalités, comme la possibilité de planifier des alertes pour la prise de ses médicaments, ou la détection de conflits entre différentes prescriptions, enrichissent le service.
« Par la présente, j'autorise Google à partager les informations médicales contenues dans mon profil Google Health (...) avec les entités ou individus que j'aurais désigné, afin de leur permettre de me fournir des soins médicaux et dans le but de partager ces informations avec les autres personnes que j'aurais choisies », expliquent les conditions d'utilisation du service. En dépit d'un ton rassurant, et de la mention récurrente du choix laissé à l'utilisateur, le service soulève un problème immédiat : l'internaute lambda aura-t-il envie d'héberger ces données, parmi les plus confidentielles dont il dispose à son propre sujet, sur les serveurs d'une grande société comme Google ?
Outre la confidentialité des données, que Google est censé garantir contractuellement, se pose en effet la question de la protection de ces dernières, et de leur utilisation commerciale même si pour l'instant, aucune publicité n'est intégrée au service. Que se passerait-il si un hacker s'introduisait sur les serveurs de Google, ou si un employeur peu scrupuleux essayait de vérifier les antécédents médicaux de ses employés ? Le domaine semble toutefois suffisamment prometteur pour que les grands acteurs du Web se penchent sérieusement sur la question : en octobre dernier, Microsoft annonçait le lancement de HealthVault, un dispositif similaire.