Remise en cause américaine du plan Paulson (rachat des « actifs toxiques ») et récession en Allemande marquent-elles le début de la tempête? Alors que le câble-opérateur américain Virgin Media a annoncé, lundi, la suppression de 2.200 emplois, l'opérateur historique britannique BT annonce, jeudi 13 novembre, une restructuration menant à la suppression de quelque 10.000 emplois (16% des effectifs).
Pour le premier, qui n'opère qu'au Royaume-Uni, la disparition de 13% de ses effectifs (2.200/13.000) pourrait permettre d'économiser près de 120 millions de livres par an à partir de 2012. Pour la direction de Virgin Media, cette opération n'est pas liée au contexte économique, mais découle d'un simple « passage en revue des activités ».
Pour BT, en revanche, cette annonce n'est pas une surprise. L'opérateur a déjà, au cours de l'année, alerté sur une baisse potentielle de ses résultats financiers. Et aujourd'hui, le groupe annonce un résultat d'exploitation pour son T2 2008 en baisse de 1,4% sur un an, à 1,43 milliard de livres. Pourtant, l'entreprise voit son bénéfice net progresser de 18%, ce qui ne l'empêche par d'annoncer la suppression, avant fin mars, de 4.000 emplois directs et 6.000 emplois chez les sous-traitants et consultants. « Trois de nos branches d'activité, BT Retail, BT Wholesale et Openreach sont en ligne avec les objectifs ou au-delà, explique le directeur général Ian Livingston dans un communiqué, mais les bénéfices de BT Global Services ne sont simplement pas suffisants et nous prenons une action décisive pour remettre les choses en place ».
Demain, l'Europe pourrait bien officialiser l'entrée en récession de son économie. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a, pour sa part, déjà confirmé que la récession aux États-Unis, au Japon et en Europe pourrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année 2009.