La Cnil voit d'un mauvais œil le développement actuel d'offres de publicités mobiles sur des mobiliers urbains.
La majorité d'entre elles exploitent en effet le Bluetooth pour détecter la proximité de mobinautes et leur envoyer des publicités ciblées. Un panneau publicitaire d'une affiche d'un nouveau film permet ainsi dores et déjà dans certains emplacements passagers d'envoyer du contenu ciblé (bande annonce, sonneries, lien vers des sites web pour acheter la bande originale) à un possesseur de mobile Bluetooth.
Mais l'action étant faite bien souvent à tous les mobinautes, y compris ceux qui ne souhaitent pas obtenir d'informations supplémentaires sur l'affiche en question, la Cnil a indiqué vouloir « exiger le recueil du consentement préalablement à l'envoi de messages publicitaires par Bluetooth ». Car selon la Commission, l'envoi de publicités à tous les mobiles Bluetooth proches d'un point donné est trop intrusive.
En conséquence de quoi, la Cnil a conclu en séance plénière que l'envoi d'un message demandant à l'utilisateur s'il accepte l'établissement d'une connexion Bluetooth n'est pas une modalité satisfaisante du recueil du consentement dans la mesure où elle intervient trop tardivement. La loi « informatique et libertés » étant alors applicable, elle impose aux services techniques responsables de la mise en place et de l'entretien de ces panneaux publicitaires Bluetooth de revoir la manière dont les données doivent être envoyées aux seuls mobinautes intéressés par des contenus mobiles supplémentaires.