Le mobile entre dans les mœurs. Dans sa 4e enquête annuelle pour l'Observatoire sociétal du téléphone mobile, l'Institut d'étude TNS Sofres fait le point sur les « convenances mobiles ». Outre l'instauration d'une sorte de code de bonne conduite, les Français conçoivent le téléphone portable comme quelque chose d'utile et relativement sain.
Alors qu'environ huit Français sur dix sont équipés d'un mobile, certaines normes sociétales commencent à s'instaurer. Un exemple: selon l'étude, 56% des Français jugeraient qu'il n'est pas convenable de faire une déclaration d'amour par SMS. Une réflexion qui ne s'arrête pas là. 72% des Français fixeraient, par exemple, l'heure limite pour appeler un ami le soir sur son portable entre 19h et 22h. Tandis que pour les 12-24 ans, 79% fixent l'heure limite pour appeler entre 21h et minuit.
Plus étonnant, dans la sphère familiale, les convenances font l'objet d'un large consensus et de petites transgressions. Il n'est pas convenable de lire les SMS, d'écouter les messages ou de
consulter le journal d'appels dans le téléphone mobile de ses enfants (82% des Français), de son conjoint (84% des Français) et de ses parents (92% des Français). Pour autant, 27% des Français (45% des filles de 12 à 17 ans) déclarent le faire.
En général, 87% des Français font un bilan positif du téléphone mobile pour la société française (contre 84% en 2007, +3% sur un an). D'ailleurs, seulement 29% des Français penseraient que le téléphone mobile est dangereux pour la santé contre 7% qui pensent l'inverse.
La Ministre de la Santé, Madame Roselyne Bachelot, avait pourtant rappelé, il y a peu, que « l'hypothèse d'un risque ne pouvant pas être complètement exclue, une approche de précaution est justifiée [...] et rappell(ait alors) qu'il est conseillé un usage modéré du téléphone mobile, notamment aux enfants. »
Pour cette enquête, l'Association Française des Opérateurs Mobiles (AFOM) et TNS Sofres ont réalisé un sondage auprès d'un échantillon national représentatif de l'ensemble de la population âgée de 12 ans et plus (1200 personnes interrogées en face-à-face à leur domicile du 22 au 26 août 2008).