La firme américaine NVIDIA, a mis en ligne, à destination des développeurs, la version 2.1 bêta du SDK de CUDA permettant le calcul générique par le GPU. Au travers de la technologie CUDA, l'application peut directement accéder à la puissance de calcul déployée par le processeur de la carte graphique. Cette nouvelle mouture apporte principalement des améliorations en termes d'interopérabilité et corrige plusieurs bugs.
Le kit de développement prend en charge les processeurs graphiques Tesla sous Windows Vista et s'invite sur l'outil de développement Visual Studio 2008 pour Windows XP et Vista. La communication avec les interfaces de programmation de Direct 3D 9 et Direct 3D 10 a été optimisée. Notons aussi une amélioration de la compatibilité avec la bibliothèque graphique OpenGL et la prise en charge de la programmation à la volée (Just-In-Time).
Plusieurs distributions récentes de Linux sont également prises en charge à savoir Fedora 9, OpenSUSE 11 et Ubuntu 8.04, Red Hat Enterprise Linux 4.7 et 5.2.
Le SDK de CUDA 2.1 peut-être téléchargé ici. La version 3.0, actuellement en développement devrait voir le jour en 2009.
CUDA : une aubaine pour les scientifiques.
La société californienne NVIDIA rapporte qu'outre Atlantique, la technologie CUDA est désormais utilisée pour le calcul scientifique, notamment au sein de la plateforme ouverte de calculs en réseaux BOINC, qui invite les utilisateurs à mettre à disposition une partie de leur processeur pour participer à des projets du type seti@home ou FightAIDS@Home (dont fait partie l'équipe de Clubic).
Docteur David Anderson, fondateur de BOINC et scientifique au laboratoire des sciences spatiales de l'université de Berkeley explique : « la technologie NVIDIA CUDA met sa puissance de traitement au service de la recherche scientifique. Les chercheurs ne disposaient pas d'un tel outil ou bien ne pouvaient pas se l'offrir auparavant ».
Ainsi est né le projet GPUGRID, une version du client BOINC spécialement conçue pour les PC dotés de carte graphique Nvidia GeForce. Cette puissance de traitement sert principalement à effectuer de lourds calculs tels que la dynamique moléculaire, la prédiction de la structure des protéines, la modélisation du climat et de la météo, l'imagerie médicale et bien d'autres.
CUDA : des applications grand public... aussi !
Pour le grand public, la technologie CUDA a également des débouchés puisqu'elle permet d'accélérer certains traitements répétitifs utilisés notamment dans les logiciels vidéo. Ainsi l'éditeur CyberLink a annoncé en septembre dernier que son logiciel d'édition PowerDirector serait compatible avec CUDA pour accélérer le traitement des vidéos en haute définition. Nero devrait dans le courant de l'année 2009 mettre à jour ses applications Nero MoveIt et Nero 9 pour tirer profit de la technologie CUDA dans les opérations de transcodage alors que TMPGExpress, un logiciel d'encodage de Pegasys exploite lui aussi CUDA pour accélérer les temps de calcul des filtres. Notons aussi que le logiciel Badaboom Media Converter, utilisant CUDA pour convertir des fichiers vidéo, vient de passer en version 1.1, avec à la clé de nombreuses nouveautés fonctionnelles.
Badaboom ici en version 1.1