Multinationale d'origine américaine, quasi centenaire, la société informatique IBM fait la nique aux plus jeunes en matière d'obtention de brevets. Hier très présente dans le matériel informatique, aujourd'hui plus active dans le logiciel et les services associés, la firme d'Armonk, New York, aurait obtenu 4.186 brevets aux Etats-Unis en 2008, d'après un classement publié le 14 janvier 2009 par l'IFI Patent Intelligence (Wolters Kluwer Health). Ci-dessous, le top 10 :
1/ IBM (International Business Machines) : 4186
2/ Samsung Electronics : 3515
3/ Canon : 2114
4/ Microsoft : 2030
5/ Intel : 1776
6/ Matsushita (actuel Panasonic) : 1745
7/ Toshiba : 1609
8/ Fujitsu : 1494
9/ Sony : 1485
10/ HP (Hewlett Packard) : 1424
On remarque que le siège social de 4 de ces sociétés est installé aux Etats-Unis (IBM, Microsoft, Intel, HP), 1 en Corée (Samsung) et 5 au Japon (Canon, Matsushita, Toshiba, Fujitsu, Sony).
Un brevet, rappelons-le, est un titre de propriété qui donne à son détenteur un droit exclusif sur un ou des territoires (ici, les Etats-Unis). Il revient au détenteur de décider s'il accorde à d'autres une licence d'exploitation. Cette opération peut se révéler très rentable pour le propriétaire du/des brevet(s). Dans certains cas, les brevets peuvent apparaître comme des freins à l'innovation (on se souvient des débats en Europe sur l'éventuelle brevetabilité du logiciel), voire comme un outil destiné à imposer un monopole au détriment de l'intérêt général (le spécialiste américain des biotechnologies végétales, Monsanto, fait face à de nombreuses critiques).
Big Blue, pour sa part, est une énorme « machine » qui depuis 16 années consécutives se voit délivrer le plus grand nombre de brevets aux Etats-Unis. La société, capable d'innover dans des domaines variés comme les technologies vertes (Green IT), les applications en ligne et l'écosystème du logiciel libre et open source, peut se gripper. Tout en continuant « à protéger sa propriété intellectuelle », IBM déclare vouloir « augmenter de 50% le nombre d'inventions techniques publiées chaque année au lieu de les protéger par un brevet, de manière à atteindre plus de 3000 publications (et) de mettre ces inventions à disposition de tous gratuitement ».