Le remplacement d'Eric Besson par Nathalie Kosciusko-Morizet au poste de secrétaire d'Etat à la prospective et au développement de l'économie numérique, fait réagir. Sans surprise, l'Acsel (Association de l'économie numérique), présidée par le frère de la secrétaire d'Etat, Pierre Kosciusko-Morizet, dirigeant fondateur de Priceminister, est confiante.
A la veille du mini-remaniement ministériel, l'entreprenaute déclarait : « l'économie numérique ne se résume pas aux infrastructures, nous encourageons le gouvernement et (le) futur secrétaire d'Etat... à mettre en place le plan France numérique 2012 dans sa globalité ». Dévoilé l'an dernier par M. Besson, ce plan a fait l'objet d'un point presse lundi à Matignon. A cette occasion, François Fillon, Premier ministre, a réaffirmé l'engagement du gouvernement français en faveur du numérique.
Comme l'Acsel, l'Afdel (Association française des éditeurs de logiciels) s'est déclarée satisfaite. Celle-ci a souligné, dans un communiqué daté du 15 janvier 2009, se réjouir « de ce que le secrétariat d'Etat à l'économie numérique créé il y a moins d'un an soit pérennisé à l'issue du remaniement ministériel ». L'Association, qui compte parmi ses membres Cegid, Dassault Systèmes, Exalead et Microsoft France, s'est également félicitée « de la nomination à ce poste de Nathalie Kosciusko-Morizet qui dispose de toutes les compétences requises par le sujet... et qui a fait preuve lors de ses précédentes responsabilités de dynamisme et de volontarisme ».
En revanche, l'April (Association de promotion et de défense du logiciel libre) est plus mesurée. Bien que l'association « se félicite qu'un secrétariat d'Etat au numérique soit maintenu », elle déplore « qu'une fois encore, le gouvernement se borne à ne voir la révolution numérique qu'au travers de l'économie qu'elle génère (et) demande à la nouvelle secrétaire d'Etat de prendre en compte les enjeux liés au logiciel libre et d'agir en conséquence ».
Enfin, le collectif La Quadrature du Net, par le biais de son co-fondateur Jérémie Zimmermann, a déclaré à 20 minutes.fr à propos de NKM : « certes, c'est la sœur d'un lobbyiste du Web, mais quand on voit que le nom de Frédéric Lefebvre (ndlr : jusqu'ici porte-parole de l'UMP), actionnaire à 51% d'un cabinet de lobbying, était évoqué, sa nomination est un moindre mal ».
Du côté des politiques, les Verts se sont déclarés « surpris » par le départ de NKM du secrétariat d'Etat à l'écologie : « personnalité de l'UMP la plus incisive lors du vote de la Charte de l'environnement ou plus récemment de la loi OGM ». Le PS partage ce point de vue. Au MPF, Bruno Retailleau, sénateur de Vendée dont le nom avait été évoqué pour succéder à M. Besson (désormais ministre de l'immigration), a indiqué au Figaro.fr que la nomination de Nathalie Kosciusko-Morizet au numérique est « un bon choix ».