Au mois de novembre, nous apprenions que, pour des raisons de sécurité, le président américain Barack Obama pourrait devoir abandonner son smartphone Blackberry. En effet, aux Etats-Unis, le Presidential Records Act stipule que la correspondance du président doit être archivée au sein d'un registre privé. Avec le Blackberry, RIM a mis en place un système bien particulier car pour recevoir ses emails en push, ces derniers doivent transiter par des serveurs canadiens ; une infrastructure percue comme un risque potentiel pour la sécurité de la nation.
Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, Robert Gibbs, le directeur de communication du président a expliqué que Barack Obama conservera son Blackberry mais que les communications seront plus sécurisées et limitées à un petit groupe de personnes.
Pourtant quand le gouvernement s'est interrogé sur l'utilisation d'un Blackberry au sein du gouvernement, Microsoft en a profité pour se joindre à la discussion. Randy Siegel, de la division Mobile chez Microsoft entreprise déclarait alors : « vous n'enverriez pas vos données à l'étranger [...] Nous ne voudrions pas que des conversations banales ou que des communications officielles de la personne la plus importante du monde soient interceptées ».
Le Sectéra Edge sous Windows CE
M. Siegel a donc proposé le Sectéra Edge, un appareil approuvé par la NSA - l'agence de sécurité nationale américaine - en décembre 2007, fabriqué par General Dynamics et tournant sous le système Windows CE. L'appareil est disponible depuis ce mois-ci et commercialisé à 3350 dollars aux autres membres du gouvernement. Le Edge fonctionne sur les réseaux CDMA, GSM et WiFi. Finalement barrack Obama a choisi de conserver son smartphone.
La tendre histoire entre le président américain et son cher Crackberry a fait coulé beaucoup d'encre. Il s'agit d'ailleurs d'une campagne publicitaire détonante pour la firme canadienne Research In Motion et, si la société avait été en mesure de signer un partenariat commercial avec Barack Obama, l'on estime que le contrat de placement publicitaire se serait élevé à 50 millions de dollars.