« L'économie est en train de rebooter, et l'on ne sait pas combien de temps ça va durer », a lancé mercredi Marc Jalabert, directeur marketing et opérations chez Microsoft France, avant de donner le coup d'envoi d'une série de démonstrations balayant solutions de communication intégrées, de virtualisation ou de gestion et de consolidation d'infrastructures.
Virtualisation, communications unifiées : facteurs d'économies ?
Pour cette édition 2009 des Techdays, qui devrait réunir cette année encore quelque 15.000 professionnels de l'informatique porte Maillot, Microsoft a ainsi mis un accent tout particulier sur la virtualisation, qu'il espère rendre encore plus accessible avec la sortie, d'ici la fin de l'année, de Windows Server 2008 R2 (dont la version bêta est d'ores et déjà disponible), accompagné d'une nouvelle version de l'hyperviseur maison. L'ensemble permettra notamment la migration de machine virtuelle d'un serveur à l'autre sans interruption de service.
L'éditeur n'oublie bien sûr pas les avantages de la virtualisation du côté du poste de travail, sur lequel elle permet de s'affranchir des problèmes de compatibilité logicielle, et où la « virtualisation de présentation », qui permet d'exécuter une application sur un système et de l'afficher et la contrôler à partir d'un autre, facilite l'administration.
Économies également avec la mise en place de solutions de communication unifiées articulés autour de la messagerie, de la voix sur IP ou de la visioconférence, principalement incarnées chez Microsoft par Office Communication Server R2, tout juste lancé. En interne, l'éditeur affirme avoir réduit ses coûts de 100 millions de dollars par an grâce à la voix sur IP, déployée sur 40.000 postes, et de 93 millions de dollars grâce à la réduction de 10% des déplacements effectués par les employés du groupe.
Économies enfin grâce au recours à des solutions hébergées, un point sur lequel Microsoft se félicite de laisser aux entreprises toute latitude dans leurs choix techniques. L'éditeur, qui affirme avoir consenti des « investissements colossaux » à cette fin, propose d'assurer lui même cette tâche, mais décline ses Online Services sur des serveurs tiers, qu'ils appartiennent au client final ou que ce dernier passe par un autre prestataire.
L'ouverture n'est pas un vain mot ?
Si les chemins qu'il emprunte en la matière sont régulièrement controversés (Open XML, déboires avec la commission européenne), Microsoft continue à promouvoir ses efforts en matière d'ouverture, avec quelques annonces dévoilées à l'occasion des Techdays : les outils de communication unifiés qui acceptent sans problème les clients Linux à leurs tables de visioconférence, la compatibilité du nouvel Outlook Live avec Firefox ou Safari, l'administration à distance d'une OpenSUSE, ou l'annonce d'un plug-in PHP pour Visual Studio 2008 témoignent selon Microsoft de son engagement. Une tendance illustrée par un événement inédit selon Marc Jalabert : l'affichage d'une slide exclusivement dédiée aux concurrents mais néanmoins partenaires lors de sa présentation, mercredi.
En dépit d'un optimisme de bon aloi, indispensable face à un partenaire de partenaires et de clients potentiels, certains signes ne trompent pas : le plateau repas, qui jusqu'ici était offert aux participants des Techdays, est désormais facturé 5 euros.