Le premier système d'exploitation mobile de Google, Android, est décidément soumis à rude épreuve. Après le lancement du premier smartphone en étant équipé, le T-Mobile HTC G1, une première faille de sécurité sérieuse avait été découverte sur Chrome Lite, le navigateur web intégré des smartphones Android.
Google avait riposté quelques jours plus tard avec une nouvelle mise à jour logicielle proposée gratuitement à tous les possesseurs d'un smartphone Android. Charlie Miller, un expert en sécurité, associé à quelques ingénieurs développeurs, avait alors été l'un des premiers à avertir Google de cette faille de sécurité.
Cette fois, ce dernier s'apprête à dévoiler une nouvelle faille majeure de Chrome Lite dès samedi à l'occasion d'une conférence de développeurs. La faille est dores et déjà annoncée comme permettant aux hackers de la planète de prendre le contrôle à distance d'un smartphone Android via son navigateur web. Il deviendrait alors possible d'accéder à ses données personnelles pour récupérer par exemple un numéro de carte de crédit qui aurait été entré sur le web.
Contacté par le magazine Forbes, Google aurait déclaré que cette faille de sécurité est liée à l'implémentation dans Android d'un logiciel multimédia développé par PackeVideo qui permettrait d'interagir avec le navigateur web du mobinaute. PacketVideo et Google seraient déjà en train développer une solution pour remédier à ce problème.
Cependant, entre des problèmes de « hameçonnage » (phising) ou d'autres failles de sécurité liées à son navigateur web, le tout en plus d'une précédente faille qui permettait d'exécuter des commandes linux (reboot, ...) depuis n'importe quelle fenêtre d'Android, Google fait preuve d'un certain amateurisme dans le monde des OS mobiles. L'avantage de la plateforme de Google est néanmoins de proposer des mises à jour logicielles régulières en Push, le mobinaute revenant un message l'invitant à les télécharger sans passer par un PC. Comme les systèmes d'exploitation Windows ou Mac pour ordinateurs en quelque sorte.