S'ouvrir à Android est pour NVIDIA une façon évidente de susciter l'intérêt des fabricants. La firme estime en effet qu'à l'horizon 2012, il se vendra dans le monde plus de terminaux Android que de machines Windows Mobile.
Avec Tegra, NVIDIA propose une architecture de type SOC (System On a Chip, ou puce tout-en-un), articulée autour d'un coeur ARM, d'un circuit graphique capable de décompresser de façon matérielle des flux vidéo (H.264, VC-1 et MPEG-4), d'un composant audio, et de la mémoire vive indispensable au bon fonctionnement de l'ensemble. L'ensemble offre les jeux d'entrée sortie nécessaires à l'intégration au sein d'un téléphone mobile, mais aussi d'un terminal de type MID ou, pourquoi pas, d'un netbook. Proposition de valeur : une puce économique, peu gourmande en énergie, et répondant aux nouveaux besoins en matière de multimédia.
A Barcelone, où il présente pour la première fois un prototype de smartphone équipé de Tegra et d'Android, le fabricant indique en outre qu'il sera bientôt en mesure de proposer aux fabricants et assembleurs OEM une plateforme leur permettant de mettre au point des terminaux de type MID, dédiés à l'Internet mobile, que les opérateurs n'auront aucune difficulté à vendre 99 dollars.
Les premiers produits équipés de puces Tegra devraient vraisemblablement faire leur apparition dans le courant du deuxième trimestre. En attendant que l'on puisse juger des résultats de cette puce, une fois intégrée dans un terminal mobile, NVIDIA joue les effets d'annonce et donne l'image d'une société prête à aller concurrencer les acteurs historiques du domaine tels que Qualcomm. Le fabricant se verrait-il par la suite proposer ses premiers processeurs unifiés à Apple, qui utilise déjà de l'ARM dans son iPhone, et collabore désormais avec NVIDIA pour ses ordinateurs portables ?