Alors que Bouygues Telecom a été condamné à démonter une antenne-relais, une première dans le secteur, les inquiétudes ont repris de plus belle quand l'opérateur a vu son appel rejeté dans cette affaire, confirmant la première décision judiciaire qui risque fort de faire jurisprudence. Et alors que le gouvernement tente d'améliorer la couverture GSM pour supprimer les zones blanches - ces zones où le signal GSM ne passe pas -, ce dernier se voit désormais confronté aux conséquences directes de cette décision.
De nombreuses associations tentent en effet de faire entendre leur voix pour empêcher la pose de nouvelles antennes-relais, voire de supprimer une partie de celles déjà installées dans des points potentiellement sensibles comme des écoles ou des bibliothèques.
Partant de ce constat, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée du Développement de l'économie numérique, a voulu organiser un grenelle de la téléphonie mobile chargé d'étudier l'impact sur l'Homme des ondes émises par ces antennes-relais. Seront conviés à cette table ronde associations, industriels et acteurs des télécoms. « J'observe que sur ce sujet là, il n'y a jamais eu de discussions collectives. L'inquiétude actuelle fait que tout le monde a intérêt à trouver une réponse », a précisé NKM lors d'un entretien accordé au journal La Tribune.
« Il y a plusieurs pistes de travail possibles : amélioration de l'information des utilisateurs et des citoyens, comparaison internationale notamment sur les normes d'émission, investissement pour une recherche scientifique mieux reconnue et mutualisation des antennes », précise-t-elle enfin. Reste que si ce grenelle devait débuter le 19 mars prochain, il a été reporté à une date inconnue.
Les associations s'organisent donc pour demander dès maintenant de « réduire les temps et les valeurs d'exposition à ces champs électromagnétiques dont tout indique qu'ils peuvent nuire gravement à la santé », comme le rappellent les membres de Agir pour l'environnement. Ces derniers se sont réunis pour mener une cyber campagne baptisée « Portables, antennes relais, wifi : TcherMobile ? ».
