Dix huit mois après l'éclatement de la crise des subprimes, six mois après la faillite de lehman-brothers, la crise financière confirme sa mutation en véritable crise économique.
Dans un communiqué laconique, le Ministère de l'Economie et des Finances a annoncé lundi que le produit intérieur brut (PIB) de la France se contracterait de 1,5% en 2009, réduisant à néant une hypothétique croissance de 0,2% et 0,5%, annoncée début 2009 par Christine Lagarde.
Le ministère indique également que le pays devrait compter 300 000 chômeurs de plus cette année et que le déficit pourrait atteindre 5% du PIB, très au delà des 3% prévus par le Traité de Maastricht.
Une annonce qui n'a pas rassuré les marchés financiers, qui multiplient les séances de baisse depuis déjà deux semaine. A la mi-journée, le CAC 40 était en fort recul de plus de 3% à 2611 points, entraîné par une nouvelle rechute des valeurs financières.
De leur côté, les valeurs technologiques limitent la casse avec une baisse de 2,5 % de l'indice IT CAC20 à 2478 points. Si Neopost affiche une légère hausse de +0,63%, les 19 autres valeurs sont dans le rouge avec notamment un plongeon de plus de 8% pour Safran, de 6% pour TF1 et de 3,5 % pour Alcatel.
Reste désormais à savoir si le G20, programmé début avril, pourra relancer l'économie ou si il fera le constat d'une crise, que certains estiment potentiellement plus grave que celle de 1929.