Les marques sur Internet ont bien du mal à contrôler leur images. Outre la prolifération des articles de contrefaçon, un rapport, publié par le cabinet MarkMonitor et rapporté par la BBC, mentionne que le cyber-squatting et le phishing sont des pratiques en plein essor et une menace de plus en plus réelle pour les marques du monde entier. Voici venue l'ère du « brandjacking ».
Le cyber-squatting consiste à analyser les fautes potentielles que l'utilisateur pourrait commettre en tapant l'adresse Internet d'une société importante, puis de réserver les noms de domaines adéquats afin de récupérer une partie de ce trafic.
Sur l'année 2008, le cyber-squatting aurait enregistré une hausse de 18% avec pas moins de 1 722 133 cas répertoriés. Frederick Felman, directeur du département Marketing chez markMonitor ajoute : « le fait que 80% des sites répertoriés dans notre étude de l'année dernière soient toujours actifs à l'heure actuelle confirme que cette fraude est économiquement viable ».
En parallèle de cette menace, les dépositaires de ces noms de domaine en profite pour organiser des attaques au phishing, une technique principalement utilisée par l'envoi massif d'emails afin de récupérer les informations confidentielles des internautes telles que les numéros de cartes bancaires.
Si les sites de ventes au enchères sont de moins en moins touchés par ce type d'attaques, sur le second semestre de l'année 2008, le phishing aurait enregistré une hausse de 122% contre les services de paiement en ligne (typiquement Paypal) et de 51% contre les instituts financiers (banques).
Selon, le cabinet RSA Anti-Fraud Command Center en 2008, l'on aurait dénombré plus 136 426 attaques de phishing, soit une augmentation de 66% par rapport à 2007. La majorité de ces attaques a été repéré dans les six premiers mois de l'année, avec un pic en avril (15.000).
Toujours d'après le rapport de MarkMonitor, la vaste majorité de ces sites frauduleux serait hébergée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemange.