De nombreux algériens ont effectivement fait part de cette inquiétante mésaventure au travers de blogs et de forums, bien que Google n'ait pas réagit publiquement à cette information. Contacté par nos soins, Google France n'aurait pas encore eu vent de cette affaire. Les abonnés de l'un des principaux fournisseurs d'accès du pays, Eepad, auraient vraisemblablement été victime d'un empoisonnement des serveurs DNS de leur FAI, et non d'une campagne publicitaire hors norme du candidat. Le problème aurait été corrigé au bout de 3 heures et demi, sans qu'on sache s'il s'agissait d'un piratage ou d'une manoeuvre volontaire du fournisseur d'accès. L'utilisation d'autres serveurs DNS aurait en tout cas permis d'accéder au véritable moteur de recherche.
Google Algérie avait mystérieusement été lancé dans la plus grande discrétion quelques mois plus tôt, en plusieurs étapes. Les internautes algériens avaient effectivement été redirigés dans un premier temps vers le nom de domaine google.dz, avant même qu'il ne soit enregistré dans le registre des noms de domaines nationaux. Il avait finalement été mis en ligne sans aucune annonce officielle, avant d'être rapidement traduit en arabe. Ni le fournisseur d'accès Eepad ni les bureaux du registre de l'extension .dz ne sont joignables de la France à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Google Algérie est en tout cas de nouveau accessible aux abonnés d'Eepad. L'élection présidentielle a lieu jeudi et les sondages donnant d'ores et déjà Abdelaziz Bouteflika grand vainqueur.