Alors que Microsoft vient de publier son rapport de sécurité semestriel, hier, le général Kevin Chilton, à la tête de la division stratégique de l'Air Force, annonçait que ces six derniers mois, le département de la défense américaine avait investi 100 millions de dollars afin de réparer ou sécuriser l'infrastructure informatique du Pentagone.
Selon le général de brigade John Davis, cette somme aurait permis de recruter de nouveaux spécialistes, de mettre à jour tous les systèmes et d'embaucher des experts enquêtant sur d'éventuelles failles de sécurité. Aucune information n'a été communiquée concernant la part de ces 100 millions de dollars allouée à réparer les dommages causés par des attaques externes.
Selon les autorités, les serveurs du Pentagone seraient analysés et scannés plusieurs millions de fois chaque jour par des intrus souhaitant y pénétrer. L'année dernière, 1500 machines ont été déconnectées du système à cause d'une cyber attaque. Aussi, en automne dernier, un virus aurait été malencontreusement introduit via une simple clé USB.
Le département du Pentagone fut la cible de plusieurs attaques perpétrées en dehors de la nation. Le hacker anglais Gary McKinnon fut reconnu coupable d'avoir piraté 97 ordinateurs des forces militaires américaines entre 2001 et 2002. Parmi les organisations gouvernementales affectées par ce piratage, notons l'Armée US, la Navy, l'Air Force, le département de la Défense ou encore la NASA. Les dommages causés par les attaques du hacker britannique ont été estimées à 700 000 dollars. Le mois dernier, l'étudiant roumain Eduard Lucian Mandru a été arrêté pour avoir aussi pénétré au sein du réseau informatique du Pentagone. Les autorités annoncèrent des dégâts de l'ordre de 35 000 dollars. Les deux hackers seraient sur le point d'être extradés puis jugés sur le sol des Etats-Unis.