La crise pourrait bien avoir un rôle déterminant dans l'augmentation de la cybercriminalité. Dans son e-Crime Survey 2009, le réseau de cabinets d'audit KPMG (coopérative de droit suisse), en collaboration avec AKJ Associates, fait état de l'inquiétude des responsables informatiques européens face aux risques véhiculés par la crise.
Dans un premier constat, 45% des 307 sondés (sécurité informatique, détection de fraude, sécurité des entreprises, audit et risque) constatent déjà une forte augmentation du nombre d'attaques sur leurs réseaux. Deux professionnels sur trois (66%) estiment même que les informaticiens, susceptibles d'être licenciés du fait de la crise, pourraient être amenés à mettre leurs compétences et leurs connaissances au service de l'économie cybercriminelle. On le sait, le danger vient souvent de l'intérieur.
Dans un deuxième temps, l'étude révèle que 62% des professionnels interrogés estiment que leurs organisations ne consacrent pas suffisamment de temps, de budget et de ressources à l'identification et l'évaluation des vulnérabilités auxquelles elles sont exposées. Les failles les plus probables concerneraient les applications hébergées sur Internet (48%) et les postes mobiles (43%).