Sale temps pour les constructeurs de mobiles qui cherchent à faire de leurs combinés une citadelle imprenable pour empêcher le piratage des applications acquises via leur kiosque de téléchargement de contenus respectifs.
Commercialisé depuis quelques jours seulement aux Etats-Unis, c'est ainsi le système interne du Palm Pré, le nouveau smartphone sous Web OS, qui est déjà soumis à rude épreuve. Des développeurs indépendants ont déjà trouvé le moyen de « jailbreaker » son système interne, c'est à dire d'accéder en lecture et en écriture à son système de fichiers.
Résultat : il devient possible d'exécuter du code non signé numériquement, les premières applications non officielles ayant déjà fait leur apparition. A commencer par un émulateur NES ou le jeu Doom. Pire encore, certaines fonctions qui ne devaient pas être activées à la base sont dores et déjà disponibles sur le Pré dont un système de partage de connexion à Internet (usage modem) depuis un PC ou un Mac. Palm n'a pour le moment publié aucune mise à jour logicielle empêchant de telles activités.
Du côté d'Apple, la situation est à peu de choses près la même. Alors que le firmware 3.0 des iPhone et iPod Touch devrait être disponible gratuitement en téléchargement dans la journée, il semble déjà piraté, si l'en en croit une vidéo publiée par les membres de l'iPhone dev team, le groupe à l'origine du piratage de tous les iPhone depuis sa sortie en juin 2007. Ce groupe précise donc qu'il est possible de « jailbreaker » un iPhone 3G doté du firmware 3.0 et qu'il pourrait en être de même pour le prochain iPhone 3G S. En revanche, une application, baptisée « ultrasn0w » et permettant en un clic d'automatiser son piratage, ne devrait être disponible en téléchargement qu'en fin de semaine. Là encore, il reste à savoir si Apple va rapidement sortir un nouveau correctif logiciel pour empêcher de tels agissements.