Après le rachat de la société Grand Central en 2007, Google a levé le voile sur le service de convergence téléphonique Google Voice en bêta privée et réservé aux clients actuels de Grand Central.
Premièrement réservé au marché américain, Google Voice permet de centraliser l'ensemble de ses lignes téléphoniques au sein d'une même boite vocale, laquelle est également accessible au travers d'un navigateur. Une technologie de reconnaissance vocale permet de transformer automatiquement le message audio sous forme d'email. Afin de profiter de cette nouvelle génération de répondeur, l'utilisateur devra cependant rattacher l'ensemble de ses numéros (mobile, maison, travail...) vers un nouveau compte unique à distribuer à tous ses contacts. Nous apprenons désormais que la société de Mountain View a réservé un million de nouveaux numéros de téléphone auprès de la firme Level 3 Communications. Cela pourrait signifier que Google Voice ne devrait plus tarder à s'ouvrir au grand public.
L'arrivée de Google Voice sur le continent européen n'est donc pas encore pour tout de suite mais si le service s'avère populaire outre-Atlantique, cela pourrait très certainement donner quelques idées aux fournisseurs d'accès à Internet disposant des infrastructures nécessaires. Outre Orange/France Telecom, Free pourrait être intéressé par une telle convergence, notamment s'ils obtiennent une licence 3G et souhaitent réellement chambouler le marché de la téléphonie mobile. Avec son forfait quadruple play Bouygues Telecom a déjà cogité cette idée. En plus de proposer une boite mail @bbox.fr, l'utilisateur y retrouve également ses MMS, son journal d'appels, les messages du répondeur et propose d'envoyer SMS et MMS à partir de l'interface web. Lors du lancement de la Bbox, Franck Abihssira, directeur du FAI, expliquait alors : « il y a une forte demande de la part des clients pour une convergence des moyens de communication ».
Reste à savoir si Google a l'ambition de déployer Google Voice à travers le monde, et si tel est le cas, sauront-ils arriver à temps et empiéter sur les acteurs locaux ?