Le site de l'Institut national de l'audiovisuel (Ina) vient de faire peau neuve. Il mise essentiellement sur une approche « Web 2.0 », intégrant des fonctionnalités inspirées de celles présentes sur d'autres plateformes de vidéos en ligne comme Dailymotion et YouTube... le sérieux en plus.
Parallèlement à l'introduction de nouvelles rubriques (sport, politique, histoire et conflits, sciences et techniques...), d'espaces de commentaires, d'une partie jeux, d'une radio/TV ou encore d'un système de classement type « les vidéos les plus vues », « les plus drôles », « les plus insolites », le site s'est enrichi de quelque 200 000 spots publicitaires des années 68 à aujourd'hui. Cette « mémoire publicitaire constitue une formidable série de repères dans notre société, a précisé Emmanuel Hoog, le président directeur général de l'Ina (NDLR : la publicité télévisée est apparue en France le 1er octobre 1968, à 19h58). Toutes les images qui circulent sur Internet ne se valent pas. (...) Sur Ina.fr l'image est authentifiée, réfléchie avec une ligne éditoriale et constitue une source de référence ».
Les premières émissions visibles gratuitement sur le site datent des années 20. Parmi les plus populaires : le discours d'André Malraux en hommage à Jean Moulin ou encore les images de mai 68 au Quartier Latin. Les autres (15% du total), sont téléchargeables pour environ 1 à 6 euros en fonction de leur longueur. Rapidement, une offre de jazz, une application iPhone et un lecteur exportable, devraient faire leur apparition.
Le fond en ligne atteint désormais près de 300 000 vidéos (25 000 heures au total). Reste que l'Institut s'est fixé un objectif : sauver, avant 2015, au moins 800 000 heures de ses 3,5 millions d'heures d'archives (bandes magnétiques) qui n'ont pas encore été numérisées. Aurons-nous assez de toute une vie?