L'idée d'un « droit au silence des puces » fait son chemin. Nathalie Kosciusko-Morizet s'est expliqué à ce sujet auprès de la commission nationale Internet et Liberté (Cnil), jeudi 9 juillet 2009. La Secrétaire d'État chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique entend bien poursuivre ses efforts concernant les puces RFID et les données personnelles en ligne.
« Les activités et les déplacements des individus ne doivent pas être surveillés », affirme un communiqué du secrétariat. Une déclaration bien intentionnée qui n'est pas toujours, assez rapidement, suivie d'actions concrètes. C'est aussi pourquoi la Secrétaire d'État est venue défendre sa cause auprès de la Cnil. Elle a par exemple évoqué une mise à jour du site surfez-intelligent.gouv.fr qui apporte des clés pour mieux protéger sa vie privée. Une initiative qui reste tout de même assez limitée au regard de l'enjeu.
Elle a aussi rappelé qu'elle ambitionnait de mettre en oeuvre la désactivation des puces sans contact (RFID) à la caisse des magasins. Une décision qui pourrait bien déplaire à ceux qui comptaient les utiliser comme outil de surveillance « comportementale » des consommateurs ou même d'identification des biens. Avant de poursuivre par son souhait de définir des modalités concrètes de mise en oeuvre d'un « droit à l'oubli » qui pourra, par exemple, être invoqué pour effacer des données personnelles figurant sur Internet.
Reste que les industriels ne sont pas les seuls bénéficiaires de la porosité actuelle des sphères privées. Car comme le rappel Nathalie Kosciusko-Morizet le problème provient « (...) du détournement (des) données personnelles » et donc des pirates et usurpateurs d'identités qui, eux, sont difficilement identifiables et surtout, bien plus nombreux.